Le ministère du Travail a décidé lundi 27 juin que la discrimination envers les minorités sexuelles dans le milieu du travail sera désormais considérée comme du harcèlement sexuel. Il projette ainsi de le rajouter dans ses lignes directrices à destination des employeurs.
Un comité travaillant pour le Conseil de la politique du travail au sein du ministère a pris cette décision dans le cadre de la révision des lignes directrices, qui doivent être mises en place en janvier prochain. Les lignes actuelles, mises en place en vertu de la Loi sur l’égalité des chances à l’emploi, stipulent que tous langages ou actions de nature sexuelle et dirigés vers, ou entre, les employés doivent être considérés comme du harcèlement sexuel.
Elles requièrent que l’employeur fasse des efforts en ce qui concerne la prévention de langages et d’actions discriminatoires sur le lieu de travail, en encadrant les employés et en établissant des règlements pour punir les personnes en faute. Ces lignes directrices ne précisent pas, toutefois, que les lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres sont eux aussi sujets à cette protection contre ce type de harcèlement.
Après leur révision, les lignes directrices vont interdire ce type de harcèlement à l’encontre des LGBT en déclarant très clairement qu’elles s’appliquent à toutes les victimes, « indépendamment de leur orientation sexuelle et de leur identité ».
Mais le jour même de l’annonce, un groupe luttant contre la discrimination des travailleurs LGBT a émis une protestation à l’encontre de la révision des lignes directrices du ministère. Le groupe affirme que ce changement n’est pas suffisant pour s’assurer que les entreprises règlent bien le problème de la discrimination au travail, et qu’il faut faire davantage.