Rien ne semble enrayer le déclin de la population japonaise. La dernière enquête démographique, publiée aujourd’hui par le ministère des Affaires internes et des Communications, montre une baisse de plus de 240 000 habitants en un an.
L’enquête, menée à partir des données sur le nombre de résidents au 1er janvier de cette année, nous indique que la population japonaise s’élève à 126 434 964 habitants. Si l’on compte les 2 003 384 étrangers qui détiennent le statut de résident, cela porte le total à 128 438 348, soit une baisse de 246 031 habitants par rapport à l’année dernière.
D’autre part, les chiffres indiquent une diminution de la population dans trente-neuf des quarante-sept préfectures que compte le pays. La plus touchée est Hokkaidō, qui a perdu 29 639 habitants, suivie de Niigata et Shizuoka.
En revanche, la population est en hausse dans les huit autres préfectures. Sans surprise, l’agglomération de Tōkyō possède le solde migratoire le plus important, avec 67 539 résidents supplémentaires. Aichi et Kanagawa, qui se classent respectivement deuxième et troisième, dépassent à peine la barre des 10 000 nouveaux habitants.
Au niveau local, 82% des 1 748 communes japonaises ont vu leur population décroître, un taux qui grimpe à 87% dans les petites municipalités. Il en résulte que les aires urbaines de Tōkyō, Nagoya, et du Kansai concentrent désormais à elles seules 50,9 % de la population nippone.
Le vieillissement de la population, quant à lui, ne montre aucun signe de recul. 24,9 % des japonais ont plus de 65 ans, ce qui est le plus haut niveau jamais observé, tandis que les enfants de 0 à 14 ans, en dépit des récentes mesures prises par le gouvernement, ne comptent que pour 13% de la population, le plus bas niveau depuis 1994.
Valentin Blot – Sources : NHK, Nihon Keizai Shinbun
25% de plus de 65 ans, 13% de moins de 14 ans.
Qui payera les retraites?
Ce qui prouve encore une fois que la retraite par répartition chère aux collectivistes n’est qu’un vaste système de Ponzi légal où les nouveaux entrants payent pour les premiers arrivés jusqu’à ce que le système s’écroule quand les nouveaux entrants ne sont plus assez nombreux. Tout comme les acquis sociaux â crédit sur le dos des futures générations.
Vous feriez un beau duo de manzai, toi et Telly…
Tiens c’est une idée.
Et puis ça change un peu un discours libéral sur l’internet français.
Cette situation paraît effectivement préoccupante pour le financement des retraites, les prestations étant financées par la génération précédente. Cela dit, l’allongement de l’espérance de vie et la dénatalité sont connus et pris en compte depuis des années : déjà dans les années 1990, les Japonais avaient nettement reculé l’âge de départ à la retraite et augmenté les cotisations. Rappelez-vous par ailleurs la récente hausse de la TVA, passant de 5 à 8 %, mesure prise entre autres afin de garantir ce financement des retraites. Il reste qu’il s’agit toujours d’une question importante pour l’avenir.
Z’avez raison! Il vaut mieux confier vos sous à des fonds de pensions. Qui feront faillite avant que vous soyez à la retraite!
Moi, égoïstement, je m’en fous car ma retraite est déjà financée…
Les fonds de pensions sont un risque, c’est vrai, mais un risque pris individuellement et pas sur le dos des autres, pas un fardeau sur le dos des générations futures.
La France qui se fait fort d’égalitarisme interdit les fonds de pensions au privé mais l’autorise au fonctionnaires, ce qui montre à la fois l’égalité à la française et le » faites ce que je dis mais pas ce que je fais ». Comme quoi le socialisme c’est bien pour l’imposer aux autres mais pas à soi même.
A moins d’un retournement de situation improbable les Abenomics ne marcheront non seulement pas mais auront forcé les Japonais de plus de 60 ans à puiser dans leurs économies pour faire face à l’inflation prévue de 2% minimum ainsi comme les retraites vont poser un problème insoluble sauf à augmenter les cotisations ( ce qui augmenterait le coup du travail et handicaperait les exportations), les retraités vont se retrouver ruinés ( taux directeurs négatifs ) et vont se retrouver à nouveau à la charge de leurs enfants ( s’ils en ont ) qui ne pourront pas les supporter si leurs salaires n’augmentent pas significativement.
Bref, l’avenir du Japon est bien obscur.
Et pourtant le « L » de PLD signifie bien « libéral », non ?
Il y a bien écrit » camembert » sur l’espèce de fromage qu’ils font à Hokkaido.
Il est bon au moins ?
C’est un ersatz, si l’on ne connait pas l’original ça passe pour un vrai, tout comme le libéralisme.