La Russie souhaite inviter des partenaires étrangers pour l’aider à développer son industrie de la pêche dans l’archipel des Kouriles, dont plusieurs îles sont toujours l’objet d’un conflit territorial avec le Japon. Il n’est d’ailleurs pas certain que le Japon apprécie l’invitation.
Le gouvernement russe a déclaré vouloir donner la priorité au Japon pour le développement d’infrastructures sur ces îles. Si l’environnement est riche en ressources naturelles, les ressources matérielles sont quasi-inexistantes et les routes et les moyens de communication peu développés. Ainsi, les invitations pour des investisseurs étrangers ne sont pas dues au hasard, la Russie souhaitant développer le territoire, la Chine est l’un des principaux invités.
La Russie a déjà mis en colère le Japon ces dernières années en envoyant des membres du gouvernement sur les îles, ainsi qu’en y installant des activités militaires. L’invitation pour le Japon n’est d’ailleurs pas anodine et le gouvernement japonais en est conscient : si le pays accepte de contribuer au développement des îles Kouriles en matière de pêche, ce serait reconnaître la souveraineté de la Russie sur ces îles disputées. La Russie ne semble pas très inquiète d’un refus du Japon : « Si le Japon n’accepte pas, il y aura d’autres pays qui seront intéressés par l’offre », a ainsi déclaré Yuri Trutnev. Et c’est certain, le Japon refusera, pour les raisons citées plus tôt. D’ailleurs, ce dernier avait déjà refusé de telles propositions par le passé.
Ceci dit, un partenariat avec la Chine ne semble pas plaire non plus aux Russes, en raison de l’envie de plus en plus forte de Pékin d’acquérir divers ressources. Affaire à suivre, donc.