Haruko Obokata, une jeune scientifique au cœur d’un scandale récent concernant les cellules STAP, a participé à une conférence de presse tenue à Ôsaka ce Mercredi 9 Avril 2014. Elle a également la veille, déposé une plainte auprès de l’Institut Riken.
La scientifique Haruko Obokata, une directrice de recherche à l’Institut Riken, s’est retrouvée la semaine dernière au sein d’un scandale scientifique. L’institut Riken avait conclu après une enquête interne qu’elle avait commis une faute grave en effectuant une modification et une fabrication de données sur ces travaux concernant les cellules STAP (Stimulus-triggered acquisition of pluripotency) ou APDS (cellules pour acquisition de pluripotence déclenchée par stimulus).
C’est sa première apparition en public depuis fin Janvier, quand elle avait annoncé la publication de ses deux articles scientifiques concernant la production des cellules STAP dans la revue britannique Nature.
Elle défend dans la conférence de presse que les cellules STAP existent bel et bien (l’existence même de ces cellules avait été remise en cause). Elle déclare que « Le mécanisme de STAP est une vérité qui a été vérifiée à plusieurs reprises. » Elle affirme aussi qu’elle a « créé des cellules STAP plus de 200 fois. »
Elle profite également de la conférence de presse pour s’excuser. « Beaucoup de soupçons ont surgi à cause de mon inattention, mon manque de connaissances et de mon immaturité », a déclaré Obokata en ouverture de conférence. « J’ai fini par causer des problèmes à beaucoup de gens. J’adresse mes excuses sincères ».
Haruko Obokata conteste cependant l’affirmation de son employeur concernant les données fabriquées et les photos truquées. Dans sa plainte envoyée le 8 Avril 2014 à l’Institut Riken elle appela à une nouvelle enquête. L’Institut a accepté sa plainte, et devrait rendre sa conclusion dans les 50 jours.
Les avocats de la jeune femme ont déclaré qu’elle a reçu un traitement à l’hôpital depuis le 7 Avril, pour détresse physique et mentale. Elle devrait retourner à l’hôpital après la conférence.