Les membres du gouvernement, réunis aujourd’hui en séance extraordinaire dans la résidence officielle du Premier ministre Shinzō Abe, ont approuvé le changement d’interprétation de la constitution du pays.
Après s’être entretenu avec le président du Kōmeitō, Natsuo Yamaguchi, et le vice-président du Parti libéral-démocrate, Masahiko Kōmura, afin d’obtenir leur consentement, le Premier ministre et son gouvernement ont décidé la réinterprétation de l’article 9 de la constitution japonaise.
Désormais, le Japon pourra donc faire valoir son droit à l’auto-défense collective. En d’autres termes, même si le pays n’est pas attaqué, il pourra déployer ses troupes sur le territoire d’une nation alliée qui subirait une attaque si cela présentait une menace évidente pour l’archipel et son peuple.
De nombreuses voix s’étaient pourtant élevées contre cette réforme. La Fédération des associations du barreau japonais, les associations de victimes de la bombe atomique de la préfecture de Nagasaki, et même des réalisateurs, tel Isao Takahata avaient exprimé leur opposition à ce sujet. Lors de la réunion, des manifestants étaient également rassemblés devant la résidence du Premier ministre. Le week-end dernier, c’est un homme qui s’est immolé par le feu dans le quartier de Shinjuku après un discours de protestation. Rien de tout cela ne sera finalement parvenu à faire fléchir le gouvernement dans sa détermination.
À l’étranger, les réactions sont très diverses. Alors que les États-Unis saluent cette décision, la Chine, beaucoup plus circonspecte, souhaite que cela ne porte pas atteinte à la stabilité de la région.
Shinzō Abe, qui s’est exprimé lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion, a insisté sur le changement limité qu’implique cette nouvelle d’interprétation dans les faits, et a indiqué que la véritable question était de savoir ce qu’il convenait de faire en partant de la constitution actuelle pour protéger les citoyens japonais et préserver la paix.
Il me semble qu’un référendum aurait été le bienvenu sur un sujet aussi important.
Effectivement, Telly…
Si le Dragon chinois décide de cracher des flammes, comment réagira le Chat japonais?
Et inversement, le Chat montrant ses griffes, le Dragon peut montrer les siennes.
Un triste avenir, en perspective…
En paraphrasant Mitterand je dirais » les pacifiques sont à l’Est et les missiles sont à l’Ouest ». Ce que fait le Japon en interprétant l’article 9 de la constitution lui permet de faire partie activement des forces d’interventions internationales comme n’importe quel autre pays.
Il faut un peu sortir du réflexe infantile » pas beau la guerre! »
Lors de tous les conflits depuis la seconde guerre mondiale, le Japon s’est tenu à l’écart, se cachant derrière sa constitution pacifiste, ne participant que financièrement.
Seulement voila, aujourd’hui, la puissance financière et industrielle du Japon décline et politiquement le Japon n’a jamais été pris au sérieux par la communauté internationale. Sa politique internationale était du genre » je ne me fais aucun ennemi ainsi j’ai des clients partout » mais la conséquence c’est que le titre de membre permanent de l’ONU avec le droit de veto à la clé lui est passé sous le nez et le Japon peut faire de grands discours pour faire valoir ses droits, tout le monde s’en fout.
Il est temps que les Japonais comprennent que le Japon est un pays comme un autre ( aucun Kami ne viendra à son secours quand il y aura des problèmes ) et si ils veulent que le Japon soit enfin pris pour un adulte responsable, il faut réviser la constitution en n’oubliant jamais » qu’un grand pouvoir implique une grande responsabilité ( Stan Lee) »
Perso je suis plutôt d’accord sur cette révision de l’article pour que le Japon « devienne un pays comme les autres ». Néanmoins laisser une telle décision entre les mains du gouvernement (en privant ainsi le peuple d’un débat) me semble plus que léger.
J’aime bien la référence arachnéenne…
Ben oui, quand j’avais 10 ans, il n’y avait pas de manga mais il y a Marvel!