Le gouvernement de Shinzô Abe pourrait faire une loi spéciale pour l’abdication de l’Empereur Akihito mais sans pour autant modifier drastiquement la Loi de la maison impériale.
Le 8 août dernier l’Empereur avait exprimé son intention d’abdiquer lors d’un message télévisé. Il avait notamment invoqué sa faiblesse physique due à son âge. Cependant, la Loi de la maison impériale ne mentionne pas l’abdication.
Un mois plus tard, le 8 septembre, le Premier Ministre a confié à des journalistes lors de son déplacement au Laos : « Nous avons pris très sérieusement la déclaration publique faite par Sa Majesté. À cela, beaucoup de concitoyens ont appelé le gouvernement à trouver une solution, et nous aimerions nous pencher sur la question ».
Ce n’est pas la première fois que le gouvernement réfléchie sur des problèmes touchant à l’Empereur. En effet, ces dernières années, il avait envisagé plusieurs mesures afin d’endiguer la baisse du nombre d’héritiers au trône. Parmi ces idées, on trouve une femme Empereur, une lignée matrilinéaire et l’établissement d’une branche féminine de la maison impériale.
Selon un de ses proches, Shinzô Abe, aurait préparé, après les élections de juillet, un examen de la Loi de la maison impériale pour examiner, entre autres, le statut des femmes de la famille impériale qui l’ont quittée pour le mariage ou la restauration de celui des descendants l’ayant quittée après la guerre. Mais l’annonce d’Akihito début août à recentrer le débat sur son abdication.
Néanmoins, le statut de « symbole de l’État et l’unité du peuple » pourrait devenir instable en cas d’institutionnalisation de l’abdication. C’est pourquoi le gouvernement doit trouver un moyen d’autoriser celle de l’actuel Empereur sous certaines conditions ne permettant la généralisation de cette pratique.
Le Cabinet de Shinzô Abe devrait commencer à discuter avec des experts dès cet automne pour pouvoir présenter un rapport sur la question à la Diète au plus tôt l’année prochaine.