DAVOS, Suisse (Reuters) – Le Japon, l’un des premiers pays pollueurs de la planète, a présenté samedi à Davos un fonds de 10 milliards de dollars destiné à aider les pays émergents à lutter contre le réchauffement climatique sans mettre en péril leur croissance.
« Il n’y a pas temps à perdre », a déclaré le Premier ministre Yasuo Fukuda en dévoilant ce « partenariat » sur cinq ans, financé par de l’argent public et privé.
Huit milliards de dollars seraient réservés à la lutte contre les conséquences du réchauffement, et deux autres milliards destinés à encourager les énergies propres, a-t-il précisé.
Fukuda a également affirmé que le Japon comptait continuer à réduire ses émissions de gaz à effet de serre après l’expiration du protocole de Kyoto en 2012, bien que Tokyo ait rejeté lors de la conférence de Bali sur le climat en décembre la fixation d’un objectif chiffré comme le réclamait l’Union européenne.
Fukuda a aussi proposé de fixer un objectif mondial d’amélioration de l’efficacité énergétique, de 30% d’ici 2020.
Tokyo compte consacrer 30 milliards de dollars à la recherche et au développement dans les domaines de l’environnement et de l’énergie au cours des cinq prochaines années, a-t-il ajouté.
Le chef du gouvernement japonais a déclaré que le G8 travaillait sur les questions relatives au réchauffement mais devait intégrer les pays en développement dans ce débat.
Le Japon accueillera en juillet le prochain sommet des grandes puissances industrialisées.
Natsuko Waki, version française Jean-Stéphane Brosse
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