Le Japon et l’Europe partagent « les mêmes valeurs » : voilà pourquoi le président du Parlement européen, Hans-Gert Pöttering, a choisi l’île nippone pour son premier voyage en Asie. Pendant cinq jours, il rencontrera l’empereur Akihito, le premier ministre Yasuo Fukuda, les députés japonais, mais aussi des étudiants et des retraités. Au cœur des discussions : la coopération en matière de lutte contre le réchauffement climatique.
Avec 127 millions d’habitants, le Japon compte comme la seconde puissance mondiale en termes de Produit Intérieur Brut. Un pays leader dans les hautes-technologies, que le président du Parlement européen, Hans-Gert Pöttering, a donc choisi pour sa première visite officielle en Asie.
Le Japon et l’Europe unis pour lutter contre le réchauffement
C’est à Kyoto, au Japon, que le fameux Protocole de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre a été adopté, en 1997 : il était donc naturel que le réchauffement soit un point central des discussions entre Hans-Gert Pöttering et les personnalités politiques nippones. D’autant que la communauté internationale s’apprête à négocier un « après-Kyoto », puisque le Protocole actuel se termine en 2012.
Il faut un « partenariat fort » entre l’Europe et le Japon sur l’après-Kyoto, a ainsi indiqué le président du Parlement, tout en louant le discours du premier ministre japonais à Davos. Yasuo Fukuda avait défendu, lors de ce Forum économique mondial, l’importance d’un accord post-Kyoto « efficace et juste ».
« Le Japon peut être le pont entre les principaux émetteurs de gaz à effet de serre du monde industrialisé, les Etats-Unis et l’Europe », a ajouté Hans-Gert Pöttering devant les étudiants de l’université Keio, le 6 février dernier. D’autant que le gouvernement nippon a mis en place un « Fonds global pour les nouvelles technologies » qui ambitionne d’aider les pays en développement à accéder à des technologies plus propres -un projet salué par le président du Parlement européen, lors de sa visite.
Les relations UE-Japon, florissantes et franches
Depuis 1991, les relations entre l’Union Européenne et le Japon sont florissantes et le dialogue politique est poussé, a rappelé Hans-Gert Pöttering lors du dîner officiel avec le porte-parole du Parlement japonais. Un Parlement qui avait offert à son équivalent européen 25 cerisiers japonais, qui fleurissent chaque année devant les bâtiments du Parlement européen strasbourgeois.
Mais les discussions ont été ouvertes et franches, notamment en rapport avec la peine de mort, encore « malheureusement » en vigueur au Japon, comme l’a exprimé Hans-Gert Pöttering. Le 1er février dernier, trois condamnés à mort avaient été exécutés. Le président du Parlement européen a souligné la nécessité d’en parler, « sur la base de l’amitié », car « il ne devrait pas y avoir de tabous ».
Source : www.europarl.europa.eu