Le conseiller spécial auprès de Naoto Kan, le Premier ministre japonais, était hier à Paris pour rencontrer la ministre de l’Écologie.
Alors que le Japon fait l’objet de critiques de plus en plus vives pour sa gestion de l’accident nucléaire de Fukushima, un émissaire de Tokyo était hier à Paris pour implorer la bienveillance de ses pairs. « Le gouvernement japonais compte sur la patience de la population japonaise et également de la communauté internationale », a déclaré Goshi Hosono, conseiller spécial auprès du Premier ministre, Naoto Kan, avant de rencontrer Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Ecologie, André-Claude Lacoste, président de l’Autorité de sûreté nucléaire, et Anne Lauvergeon, patronne d’Areva.
Le conseiller spécial du gouvernement chargé de la catastrophe nucléaire devait aussi se rendre à Londres et à Washington dans le cadre de la présentation d’un rapport destiné à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sur les conditions de l’accident. Ce rapport doit servir de base à une réunion de l’AIEA prévue à Vienne entre le 20 et le 24 juin, visant notamment à établir des normes de sûreté internationales pour les nouveaux réacteurs.
Erreurs fatales
Remerciant les autorités et les industriels français pour leur aide, Goshi Hosono a indiqué que le gouvernement japonais assurerait sa part de responsabilité dans la gestion de la crise nucléaire survenue après la séisme et le tsunami du 11 mars. « Nous avons fait tous les efforts nécessaires », a-t-il souligné. L’industrie nucléaire française n’est pas de cet avis. Selon ses dirigeants, Tepco, qui a obtenu hier le soutien du gouvernement pour l’aider à dédommager les victimes, a commis des erreurs fatales. Pour Areva, l’exploitant japonais a attendu trop longtemps avant d’arroser les réacteurs pour les refroidir. « Nous avions perdu tous les moyens électriques et la population était anéantie », a rappelé Goshi Hosono.
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