Tôkyô promeut une initiative pour les jeux Olympiques, le « Telework Day ». 60 000 travailleurs participent à la campagne pour faciliter les foules de personnes allant au travail durant les évènements.
Le Japon a lancé ce lundi 24 juillet une promotion du « télétravail », le travail depuis la maison, afin de faciliter le déplacement des touristes pour les jeux Olympiques de 2020 à Tôkyô. La démarche s’inscrit aussi dans une volonté d’adoucir une culture du travail connue pour sa rigidité. Ainsi, 927 entreprises participent à la « journée du télétravail », qui sera tenue tous les 24 juillet chaque année, jusqu’à la cérémonie d’ouverture des jeux le 24 juillet 2020. Le gouvernement du Premier ministre Shinzô Abe a mis en place une politique de réduction des heures, d’augmentation les salaires, et de meilleur contrôle des abus des heures de travail.
Takashi Kozu, président de l’entreprise Ricoh, explique : « les styles de vie des jeunes générations sont en plein changement, donc les entreprises devraient offrir des styles de travail alternatifs pour maintenir la motivation des employés ». Le télétravail est commun dans la plupart des autres pays, notamment dans le secteur de la technologie informatique, mais a du mal à s’implanter au Japon, car les entreprises mettent l’accent sur la présence physique sur le lieu de travail, parfois pour 12 heures ou plus par jour. Cependant le test de ce lundi semble avoir été peu concluant pour les citoyens tokyoïtes. Un homme ayant la cinquantaine affirme : « le train était aussi bondé que d’habitude ». Un autre, la trentaine, dit avoir remarqué que la gare était « un peu moins remplie », avant d’ajouter que « la journée de télétravail n’aura probablement pas d’impact majeur », sans une meilleure participation du public.