Ce jeudi, le parti libéral-démocrate (PLD), actuellement au pouvoir, a exhorté le gouvernement de Shinzô Abe à s’armer plus efficacement afin d’être à même d’empêcher, voire de répondre, à toute éventuelle attaque provenant de Corée du Nord.
Alors qu’une conférence sur le désarmement nucléaire s’est tenue aux Etats-Unis le 27 janvier, le PLD vient de demander au gouvernement japonais d’étudier divers moyens de renforcer la capacité du Japon à intercepter des tirs de missiles. Par exemple, l’utilisation du Terminal High Altitude Area Defense (THAAD), que les États-Unis et Séoul ont accepté d’installer en Corée du Sud, a été réclamée. Le système de défense antimissile Aegis serait aussi à envisager, avec la modernisation du système maritime SM-3 et du système de missile sol-air PAC-3. Pour le PLD, le niveau de menace provenant de Corée du Nord a atteint un tel niveau qu’il ne peut plus être ignoré. En effet, cette dernière a déjà tiré plusieurs missiles depuis ce début d’année, dont certains dans la zone économique exclusive du Japon.
Le Japon a, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, limité son armée à de la légitime défense. A l’instar de la Corée du Sud, il s’appuie sur le «parapluie nucléaire» américain et ses 50 000 soldats stationnés au Japon.