Kosuke Tsuneoka, un journaliste japonais travaillant en freelance était détenu depuis fin octobre en Irak. Après une captivité de 12 jours, il a finalement été libéré et a pu rentrer au Japon mardi soir.
Le journaliste de 47 ans, s’était rendu en Irak pour couvrir la bataille de Mossoul, une ville détenue par le groupe État Islamique (EI). Capturé fin octobre, il était retenu par les Asayesh (les forces de sécurité kurdes), soupçonné d’être membre de l’EI.
Selon M. Tsuneoka, il a dormi en cellule à même le sol. Interrogé dès le deuxième jour de façon amicale, le journaliste a dit qu’il avait dès lors senti qu’il ne serait pas blessé. Il a aussi réfuté les allégations selon lesquelles il avait fait des traductions pour l’EI, accusant les médias locaux kurdes de s’être trompés dans leurs reportages.
Depuis la révélation de la détention du journaliste, le gouvernement japonais avait demandé aux représentants kurdes d’organiser une rencontre avec Kosuke Tsuneoka, demandant qu’il soit traité convenablement. C’est finalement le 7 novembre que les forces spéciales kurdes ont libéré le journaliste, le laissant aux fonctionnaires de l’ambassade du Japon en Irak.
On pourrait penser que Kosuke Tsuneoka ne souhaiterait pas retourner en Irak, mais ce dernier se dit prêt à se rendre sur le terrain. Après avoir constaté l’absence totale de journaliste japonais en Irak (malgré la présence significative de journalistes étrangers), il a « ressenti le besoin de rapporter et de transmettre ce qu’il se passe », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il espérait être en mesure d’y retourner afin de continuer ses reportages.