Mardi, le ministre de l’Industrie japonaise a refusé un projet de l’opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima. Il était question de libérer de l’eau à faiblement radioactive, sans l’accord des pêcheurs locaux.
La compagnie Tokyo Electric Power Company (TEPCO) a déclaré la semaine dernière qu’elle devait libérer un peu des eaux usées car les réservoirs allaient atteindre leur limite en mars prochain. L’opérateur de la centrale de Fukushima a ajouté que les eaux usées seraient filtrées avant d’être déversées pour réduire leur taux de radioactivité.
Cependant les coopératives de pêcheurs locaux et celles des autres régions ont demandé à ce que ce projet soit abandonné, de crainte qu’il ne contamine encore plus leurs terrains de pêche et qu’il ne suscite la crainte des consommateurs à propos de la sûreté de leurs prises.
Yukio Edano, ministre de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie, s’est alors interrogé sur la légalité de cette opération, en ajoutant qu’il n’était pas tolérable d’agir sans en avoir l’accord des personnes concernées. En effet, le ministre a précisé que les secteurs de pêche japonais avaient vraiment été ébranlés par des « rumeurs nuisibles » après que le tremblement de terre et le tsunami ont mis hors service le système de refroidissement de la centrale de Fukushima.
Depuis que TEPCO essaie d’arrêter à froid la centrale, des milliers de tonnes d’eaux ont été nécessaires pour arroser les réacteurs. L’opérateur a ensuite déversé plus de 10 000 tonnes de cette eau « faiblement radioactive » dans l’océan pacifique. Selon certains rapports, les radiations seraient assez dispersées et ne susciteraient aucune menace pour la vie humaine ou animale.
La semaine dernière, TEPCO avait annoncé que 150 litres d’eaux usées fortement radioactives contenant du strontium, une substance nuisible liée au cancer des os, s’était forgé un passage vers l’océan, suite à une fuite dans le système. La compagnie a dit, cependant, que la santé de l’homme ne devrait pas être affectée même après avoir mangé des fruits de mer pêchée dans la zone.