Pour certaines personnes, le piratage est comme un emploi ordinaire, avec des horaires régulières, des pauses café, et des vacances. C’est même un travail qui rapporte beaucoup d’après certains hackers.
Selon un hacker japonais, ce travail paie grâce à la négligence des personnes. Pour lui, il est très facile de pirater n’importe qui. Pour le prouver, il a envoyé au Asahi Shinbun une liste de noms d’utilisateurs d’Iphone ou Ipad et de mots de passe. Le journal a contacté quelques unes de ces victimes.
L’une d’elles a avoué que c’était son mot de passe jusqu’à qu’elle se fasse piraté. C’était un homme gérant des évènements comme des mariages ou des funérailles et qui utilisait son Ipad pour montrer aux clients les services de son entreprise. Un jour, son ordinateur auquel il reliait souvent son Ipad a été infecté par virus. Il a réussi à récupérer son ordinateur en changeant le mot de passe et l’identifiant, mais son Ipad a également été touché mais il ne s’en apercevra que quelques mois plus tard.
Les pirates ne s’attaquent pas uniquement aux particuliers, Yahoo Japan Corp a aussi été touchée. Yahoo Japan est l’un des sites les plus fréquentés du Japon avec près de 51 milliards de vues par mois, et ces visites ne sont pas toutes innocentes. Yahoo a, pour la première fois, parlé de ses attaques cybernétiques. Du 8 février au 8 mars, le site a subi 42,65 millions de tentatives par un ordinateur japonais et plus de 3 millions par des ordinateurs coréen et chinois.
Kaoru Toda, une spécialiste en sécurité de Yahoo Japon nous explique que « certaines personnes utilisent le même ID et mot de passe pour Yahoo et d’autres sites. L’information a donc été volée sur l’autre site afin d’accéder au compte Yahoo. Il n’existe aucun moyen d’interdire l’accès dans ce cas là ».
Les pirates qui obtiennent ces informations peuvent alors accéder aux différents sites utilisés par un individu et voler non seulement des renseignements personnels, mais également des informations confidentielles liées au travail de cette personne. Les hackers tentent le plus souvent d’utiliser ces informations pour des transferts illégaux d’argent.
Cette année, à la mi-février, on comptait environ 27 millions de yens dérobés de cette manière. Entre mai 2012 et mars 2013, cette somme a atteint les 49 millions de yens.