Le Premier ministre , Yoshihiko Noda, a annoncé la dissolution de la Chambre des Représentants le 16 novembre, sous la pression continue de l’opposition et de certains membres de son propre parti qui souhaite son désistement.
Cette décision a été prise suite à la promesse faîte au Parti libéral-démocrate en août dernier. Pour débloquer l’impasse dans laquelle se trouvait le projet de loi pour l’augmentation des taxes sur les ventes, ainsi que les voix de plus en plus discordantes de l’opposition le traitant de « menteur », Noda aurait été forcé de céder, d’après quelques observateurs. Toutefois, cette mesure n’est pas sans risques pour le Parti démocrate du Japon : selon un sondage effectué par le journal Asahi, la popularité du gouvernement Noda a chuté à 18%.
Koichi Nakano, professeur des sciences politiques à l’Université de Sophia, a déclaré que « Noda semblait plus enclin à se créer une réputation de grand politicien plutôt que de faire ce qui est le mieux pour son parti. Il a promis de dissoudre la chambre basse »bientôt », et ce mot est devenu un fardeau pour lui. ». Tout ceci en échange d’un soutien pour la promulgation de la loi sur la hausse des taxes sur les ventes.
Six membres du Parti démocrate du Japon ont annoncé qu’ils quitteraient le parti cette semaine, dont des anciens ministres, tel que Sakihito Ozawa, ex-ministre de l’Environnement. Si ces menaces de départ ont lieu, la coalition au pouvoir se retrouverait avec 239 députés, ce qui signifie la perte de sa majorité. Les parties de l’opposition auraient donc ainsi la possibilité de faire passer une motion de censure, ce qui laisserait deux options à Noda : soit de démissionner, soit de dissoudre la Chambre des Représentants et d’avoir une élection anticipée en décembre.