Les couleurs de la première enseigne Glico, installée il y a près de 80 ans dans le quartier de Namba à Ôsaka, ont été dévoilées. Dans son numéro de mercredi dernier, le quotidien Asahi Shimbun indique en première page que les néons étaient rouges et blancs.
Dans le quartier de Namba trône depuis 1998 le cinquième panneau lumineux Glico. La marque Ezaki Glico fut créée à Ôsaka en 1922 par Riichi Ezaki, pharmacien originaire de l’île de Kyûshu. Après avoir appris la présence de glycogène dans les huîtres quelques années auparavant, l’idée lui vint de fabriquer des caramels énergisants contenant cette substance glucidique. À la fin des années 1920, la société commença à attacher un cadeau aux petites boîtes, pour le plus grand plaisir des enfants. Elle commercialise aujourd’hui nombre de produits alimentaires, dont les célèbres sucreries.
Un premier panneau publicitaire, dont les couleurs restaient inconnues jusqu’à récemment, fut installé le long du canal Dôtonbori en 1935. C’est grâce à un film de cinq secondes, tourné il y a 77 ans et conservé par le Musée municipal de Kôbe, que l’on découvre les néons rouges et blancs – tirant toutefois sur le vert en raison de la légère détérioration du document, qui serait par ailleurs le premier film en couleur réalisé dans le monde et destiné au grand public.
L’actuelle enseigne, haute de 20 mètres, représente toujours le même coureur, souriant et les bras levés, ainsi que quelques symboles de la ville : le château d’Ôsaka, l’aquarium Kaiyûkan, le stade de baseball Kyocera Dome Ôsaka ainsi que la tour Tsukenkaku. De nuit, les sept couleurs et l’ambiance changent cinq fois en un peu plus de deux minutes, donnant l’impression que le sportif passe son temps à fouler les rues de la ville : à l’aube, le matin, en journée, au crépuscule et durant la nuit. Les touristes japonais n’hésitent d’ailleurs pas à se faire prendre en photo devant le coureur en imitant sa posture.
La sixième génération de ce panneau sera installée en automne 2014. Pour l’instant, le projet est tenu secret. Mais on sait d’ores et déjà que les tubes au néon seront abandonnés au profit de diodes électroluminescentes (DEL), suivant ainsi la tendance mondiale de l’éclairage. Rendez-vous en octobre.
Quand le capitalisme japonais utilise les codes de la propagande politique japonaise des années 30. ça marche encore.
Ca tue ce panneau hâte de voir le nouveau en LED ça risque d’être encore plus magnifique 🙂