TOKYO – Le Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir au Japon à Tokyo se donnera un nouveau président le 23 septembre afin de remplacer le Premier ministre Shinzo Abe démissionnaire, a annoncé jeudi un dirigeant du PLD.
Le nouveau président du PLD sera ensuite automatiquement intronisé Premier ministre par le Parlement.
La décision a été prise lors d’une réunion de la direction du PLD, a précisé aux journalistes le député Koichi Kato.
L’actuel numéro deux du PLD et ancien ministre des Affaires étrangères, Taro Aso, 66 ans, un nationaliste comme M. Abe, est favori pour le remplacer.
M. Aso devait officiellement annoncer sa candidature jeudi.
Très affaibli par des scandales à répétition, M. Abe, 52 ans, a démissionné mercredi de son poste de Premier ministre et de la présidence du PLD.
Dans la matinée, l’actuel ministre des Finances Fukushiro Nukaga, a déjà fait acte de candidature.
L’ancien porte-parole du gouvernement, Yasuo Fukuda, un vétéran de la scène politique très influent, a également annoncé sa candidature, selon l’agence Jiji.
Un ancien ministre des Finances, Sadakazu Tanigaki, est également cité parmi les candidats potentiels.
Des débats entre les candidats à la présidence du parti seront organisés le 16 septembre à Tokyo et le 17 dans de grandes villes japonaises, a précisé un responsable du PLD, Toshihiro Nikai.
La direction du PLD a justifié sa volonté de désigner « au plus vite le prochain Premier ministre » par la nécessité de faire voter la loi permettant de prolonger la mission japonaise de soutien à la coalition internationale en Afghanistan.
« Nous allons faire tout notre possible pour faire voter la loi au Parlement », a promis M. Nikai.
L’opposition, qui contrôle le Sénat depuis les élections du 29 juillet, est hostile à cette mission, soutenant qu’elle n’est pas mandatée par les Nations unies et que le Japon n’a pas à participer à des « guerres américaines ».
Le chef de l’opposition a promis d’utiliser son pouvoir de blocage à la Chambre haute, face à un PLD omnipotent à la Chambre des députés, ce qui présage de rudes batailles parlementaires.
Source : AFP