La côte d’approbation du Cabinet du Premier Ministre Shinzô Abe n’a jamais été aussi basse. En chute de 9,1 points depuis juin, le taux de 35,8% est du jamais vu depuis qu’Abe est en place, soit depuis 2012.
Les taux de soutien du Cabinet ont chuté depuis que les partis au pouvoir ont forcé le passage d’une loi controversée pour contrer l’organisation des crimes organisés, et des accusations de favoritismes sont apparues contre Abe, en lien avec le projet de construire le nouveau département universitaire. En effet, un sondage téléphonique national a été réalisé ces samedi et dimanche 15 et 16 juillet, et démontre que 77,8% des personnes interrogées affirment qu’elles ne sont pas convaincues par le déni du gouvernement des accusations selon lesquelles Abe aurait utilisé son influence pour sécuriser l’approbation d’un nouveau département à une université, gérée par un ami proche.
Le Parti Libéral Démocrate dirigé par Abe a déjà souffert d’une défaite cuisante à l’élection de l’assemblée métropolitaine de Tôkyô. En effet, lors d’un discours de campagne électorale, la ministre de la Défense Tomomi Inada avait sous-entendu que les Forces d’autodéfense soutenaient le LPD, alors que celles-ci se doivent de rester neutres. 73,1% des personnes interrogées disent que l’échec d’Abe pour remplacer Inada est inacceptable, alors que celle-ci n’en était pas à son premier scandale. Le Premier ministre souhaite réformer son Cabinet ainsi que les postes hauts gradés du LPD le 3 août. Lorsque Abe a voulu réformer la Constitution du pays pour la première fois, l’étude a montré que 54,8% étaient opposés à cette réforme sous l’administration d’Abe. Le Parti Libéral Démocrate souhaite à présent réformer la loi suprême de 1947 après qu’Abe ait proposé en mai de revenir sur l’article 9 qui renonce à la guerre.