Cette année, un record assez sinistre a été battu : une augmentation de 20,5% des cas de maltraitance sur enfant a été enregistrée, faisant passer le nombre de 73 000 cas recensés l’année dernière à 90 000.
Cette augmentation n’est pas due au hasard. Jusqu’à présent, les experts s’étant exprimés sur la question sont formels : la pauvreté et l’isolement sont les principales causes de la montée de ces violences. Le Ministère de la Santé évoque la possibilité qu’une telle augmentation soit le résultat de consignes données aux centres d’aide gérant ce type d’affaires : prendre en compte les frères et soeurs des victimes qui pourraient eux aussi souffrir de violences psychologiques. Les témoignages d’abus sur mineur ont aussi augmenté selon la police, qui enregistre de plus en plus de plaintes.
Selon les experts, la situation ne va pas aller en s’arrangeant : selon Tetsuro Tsuzaki, directeur de l’Association pour la Prévention des Abus sur Mineur, « les cas d’abus continueront à augmenter. Nous vivons une époque dans laquelle ces violences sont favorisées par l’environnement ». Celui-ci fait référence à l’augmentation des familles recomposées, celles dans une situation financière critique et celles vivant dans des zones reculées.
La dernière enquête a montré que 36 enfants sont morts suite à ces abus, les mères étant responsables du décès de 16 d’entre eux, les pères de 8 et les 2 ensemble de 5 enfants. La principale cause de leur mort est la violence physique (21 enfants), tandis que les parents de 9 autres enfants ont fait preuve de négligence à leur encontre. La mort des 6 enfants restants est inconnue. La majorité de ces enfants avaient moins de 2 ans et il a été prouvé que la majorité des mères ont eu leurs enfants de manière non intentionnelle et avaient des problèmes pour les élever. Celles-ci limitaient les contacts avec les communautés locales.