Mercredi 24 juin, cinq victimes de Matahara se sont exprimées lors d’une conférence d’information à Tôkyô organisé par l’association Matahara.net. Elles ont demandé au gouvernement d’être à la hauteur de ses promesses d’éradiquer cette discrimination des femmes enceintes.
Dans le secteur professionnel, les femmes sont souvent discriminées. Au Japon, quand une femme est enceinte, elle doit faire le choix entre son travail ou sa grossesse. Celles qui choisissent le travail sont encore plus discriminées et sont poussées à la démission.
Cette discrimination envers les femmes enceintes est appelée matahara ou « harcèlement de maternité ». Les femmes subissent des critiques et sont parfois licenciées, rétrogradées ou coincées dans un travail physiquement exigeant. Parmi les cinq femmes présentes lors de la conférence, l’une était infirmière. Malgré qu’elle ait demandé à son patron d’avoir moins de charges à porter, il lui a fait faire le bain des patients, déplacer des personnes ne pouvant pas marcher et même porter de lourdes charges. Une autre a vu son salaire être réduit de moitié.
La semaine précédente, le gouvernement a déclaré réfléchir à la modification des lois pour punir cette discrimination sur les femmes enceinte dans le secteur du travail. La loi sur les normes du travail stipule que les employeurs doivent transférer une femme enceinte à un travail plus facile si elle en fait la demande. Cependant, beaucoup sont encore de fervents adeptes de la pensée : « Les hommes au travail et les femmes à la maison » et ne respectent pas vraiment la loi mise en place par le Premier ministre Abe.