Les îles Senkaku se situent à environ 400 km au Sud-Est de l’île d’Okinawa, dans la mer de Chine orientale.

, Les îles Senkaku bientôt au Japon?
Carte des îles Senkaku (Wikipédia)

L’archipel, composé de 5 petites îles et de 3 rochers, est sous souveraineté japonaise « au vu du droit international et de l’histoire » a rappelé le Premier ministre japonais, Yoshihiko Noda. Mais celle-ci est remise en cause par les voisins chinois et taïwanais.

En effet, l’archipel est contrôlé par le Japon depuis 1895 et la guerre sino-japonaise. Après la seconde guerre mondiale, les îles sont occupées par les États-Unis jusqu’en 1972, elles reviennent alors au Japon avec les îles Ryûkyû (dont fait partie Okinawa). Cependant, les Senkaku ne sont pas mentionnées dans le traité, selon le souhait des États-Unis de ne pas être mêlés à une querelle territoriale, ainsi, elles se sont vues réclamées par la Chine et Taïwan.

Après plus de 6 mois de secrètes négociations, le gouverneur de Tôkyô,  Shintaro Ishihara, a créé la surprise, lundi, en annonçant que la ville était prête à acheter 3 des îlots afin de contrôler l’expansion de l’influence chinoise dans les eaux proches de l’archipel. Il a également annoncé que « l’attitude du gouvernement actuel pourrait mettre en danger [les îles Senkaku] » et que « le gouvernement métropolitain de Tôkyô les protégera ».

Yoshihiko Noda a fait savoir, mercredi, que le gouvernement central allait prendre en considération la possibilité d’un rachat des îlots en attendant la confirmation des intentions du propriétaire, un habitant de Saitama.

Les tensions entre le Japon, la Chine et Taïwan pour le contrôle de ces cailloux stratégiques ne sont donc pas prêtes de se calmer.

Pierre-Etienne De Lazzer – sources: Wikipédia, The Japan Times, The Daily Yomiuri, The Asahi Shimbun
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2 Commentaires

  1. Attention aux informations :
    1. en 1972, ce ne sont pas les îles Ryûkyû qui reviennent au Japon, mais le département d’Okinawa (les îles Amami, qui font également partie des Ryûkyû, étaient déjà été retrocédé au Japon en 1953), auquel est rattaché l’archipel des Senkaku.
    2. Il faut faire attention aux propos de M. Ishihara, il n’a aucune juridiction sur les Senkakus (est-ce que le maire de Paris peut prétendre racheter des îles voisines de la Guyane ?). Par ailleurs, je ne sais pas s’il s’agit « d’acheter » ces îles, qui sont déjà administrée par le Japon… Par contre, le maire de la commune d’Ishigaki (auquel sont rattachés les Senkakus) a prévu depuis peu d’aménager ces îles http://www.okinawatimes.co.jp/article/2011-01-15_13650/)… pour appronfondir la question des Senkakus, je vous invite à consulter l’ouvrage de Philippe Pelletier, la Japonésie (éd. CNRS, 1997, notamment le chapitre « Pinnacle, Senkaku-shotô ou Diaoyu-tai ? » p.251 à 260)

    • Tout d’abord merci pour ces précisions.
      En effet, c’est le département d’Okinawa qui est rétrocédé en 1972, et les îles Amami que tu mentionnes font partie de la préfecture de Kagoshima et ont donc été récupérées par le Japon en 53. Mais après quelques recherches, j’ai trouvé que ces îles feraient partie de l’archipel de Satsunan et non des Ryûkyû, l’ensemble formant l’archipel Nansei. Mais je ne sais pas ce qu’il en est réellement.
      Pour la seconde partie de ton commentaire, je ne suis pas un spécialiste du droit mais je pense que c’est possible. L’éloignement n’est pas un problème, exemple, l’archipel d’Ogasawara, sous préfecture de Tôkyô. Ensuite, le maire d’Ishigaki s’est montré plutôt favorable, d’après les journaliste du Japan Times. Enfin, même si les îles étaient rachetées par Tôkyô, Okinawa et Ishigaki en resteraient les administrateurs.
      Je pense qu’il s’agit effectivement « d’acheter » car même si les îles sont administrées par le Japon, celles-ci appartiennent à un propriétaire privé et donc l’État n’a pas les pleins pouvoirs sur elles.
      Personnellement, je pense que M. Ishihara défie et met sous pression le gouvernement central afin de le « forcer » à acheter les îlots et ainsi satisfaire son électorat nationaliste.
      Merci pour le conseil de lecture, je tâcherai d’y jeter un coup d’œil. De plus, il sera possible de demander des précisions à l’auteur pendant le TGS Ohanami 2012.

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