Cinq partis d’opposition soumettent deux projets de loi à la Diète afin de s’opposer aux nouvelles lois sur la sécurité.
La nouvelle législation concernant la sécurité avait été adoptée en septembre dernier et doit être appliquée en mars de cette année. Concrètement, ces nouvelles lois doivent permettre aux Force japonaises d’autodéfense d’intervenir plus facilement et plus rapidement dans le monde et d’user d’un droit de défense collective. Des mesures qui furent très impopulaires et pour lesquelles les japonais ont montré leur mécontentement à travers diverses manifestations qui n’auront malheureusement pas eu raison de la détermination du gouvernement de Shinzô Abe.
Vendredi 19 février, cinq partis ont présenté devant la Diète deux projets de lois qui ont pour but d’empêcher le Japon d’avoir accès à ce droit de défense collective qui lui permettrait de porter secours à des alliés en guerre. Parmi ces partis il y a le Parti Social Démocrate, le Parti Démocrate du Japon, le Parti Communiste et le Parti de la Restauration. Les cinq partis qui ont parlé d’une seule voix ont répété que les nouvelles lois sur la sécurité étaient inconstitutionnelles. Bien qu’il y ait peu de chance que le gouvernement de M. Abe tienne des délibérations sur ces projets, ce que vise l’opposition est plutôt une exposition médiatique. En effet, ils ont expliqué que ces deux projets de lois sont un moyen de montrer à la population la différence entre eux et le parti au pouvoir, et de permettre aux électeurs d’avoir une vision claire des opinions de chacun, cela en prévision des élections à la Chambre Haute qui se tiendront cet été.
Ces élections seront peut-être l’occasion pour les partis d’opposition d’ébranler la domination du Parti Libéral Démocrate de Shinzô Abe, et de tirer leur épingle du jeu en usant contre ce dernier de l’une des mesures importantes de son mandat.