Alors que le scandale sur les « femmes de confort » avait fait grand bruit, il semblerait que les choses s’apaisent petit à petit. Pourtant, la Corée du Sud n’accepte toujours pas la position du Japon sur certains pans de leur histoire commune… jusqu’à vouloir influencer le pays qui accueille actuellement les sessions ordinaires du Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO, l’Allemagne.
Une affaire en balaie une autre. Le scandale sur les « femmes de confort » durant la 2e Guerre Mondiale aura remué la sphère politique des deux pays, mais la présidente sud-coréenne, Park Geun-Hye, a avoué que cet incident diplomatique en était à sa phase finale dans une interview réalisé pour le Washington Post. Elle espère ainsi arriver à une normalisation des relations avec le Japon. Elle a aussi précisé que le front de coopération de sécurité entre les deux pays ne devrait pas être impacté par ces problèmes. Nous n’en saurons pas plus sur la teneur des négociations entre le Japon et la Corée du Sud concernant ce scandale car les officiels de chaque pays tiennent à garder le sujet secret.
Cependant, la Corée du Sud a décidé qu’il n’était pas encore temps pour le Japon de se faire oublier. Alors que ce dernier compte bien faire entrer dans le patrimoine mondial de l’Unesco un ensemble de 23 sites industriels datant de l’ère Meiji, son voisin sud-coréen s’y oppose. La raison ? Sept de ces sites ont été construits avec l’aide de 57 900 Sud-Coréens qui ont été forcés à travailler sur les lieux durant la période coloniale du Japon (1910-1945). La question a directement été abordée avec le Ministre allemand des Affaires Etrangères, Frank-Walter Steinmeier, par son interlocuteur sud-coréen du même poste. Steinmeier espère que le Japon et la Corée du Sud pourront trouver un accord sur cette question. Le gouvernement sud-coréen compte bien mettre la pression sur ce sujet à son voisin japonais, en abordant le sujet avec d’autres pays membres du patrimoine mondial de l’Unesco. Trois délégations sud-coréennes ont été envoyées dans ce but depuis le 9 juin dernier.
Les tensions diplomatiques concernant l’histoire entre le Japon et la Corée du Sud, que ce premier a du mal à reconnaître, ne sont donc pas terminées pour autant.
Même si les déclarations et sorties lamentables du PLD nippon n’arrangent pas du tout les choses, tant que Park sera aux commandes en Corée, il n’y aura aucun espoir de réchauffement entre les deux pays. C’est une idéologue rigide qui est en train de mettre son pays à la remorque de la diplomatie de Pékin. Quand on sait « l’autonomie » dont disposait la Corée à l’époque où elle était gérée par la bureaucratie impériale chinoise ET les incroyables prétentions de certains cercles nationalistes chinois (qui vont jusqu’à mettre en avant l’annexion de tout l’archipel d’Okinawa), les Coréens feraient bien de s’en inquiéter