Dans la revue de presse du mardi 30 mai, nous aborderons : le renvoi de Shôtarô Kishida de son poste de Secrétaire d’État suite à un scandal, la Cour de Nagoya qui permet une avancée symbolique pour les droits LBGT, ainsi que le drapeau impérial qui est fortement critiqué en Corée du Sud.
Le scandal de trop
Ce lundi, Fumio Kishida a annoncé le renvoi de son fils aîné, Shôtarô Kishida, du poste de Secrétaire d’État après un nouveau scandale. Cette décision survient après la révélation d’une photo de Shôtarô Kishida lors d’un dîner de famille à la résidence officielle du Premier Ministre, qui a été jugée inappropriée et irrespectueuse. Sur cette photo, Shôtarô Kishida ainsi que des proches poseraient sur le tapis rouge, comme le ferait le nouveau Premier Ministre accompagné de son gouvernement. Ce tapis rouge n’est pas anodin, il est visible sur toutes les premières photos officielles du nouveau gouvernement à la tête du Cabinet. Cet acte a été critiqué par les membres des partis de l’opposition, tels que Nobuyuki Baba, à la tête du Parti de l’Innovation, qui explique que le fils du Premier Ministre « devrait agir en connaissance de sa position ». Ce n’est pas la première fois que le fils du Premier Ministre fait les gros titres, alimentant ainsi plusieurs critiques à son encontre. L’une d’elles est que Shôtarô Kishida mélange ses intérêts personnels avec les intérêts publics. En janvier, il a été critiqué pour avoir fait du tourisme et utilisé une voiture du gouvernement pour faire des emplettes lors des visites de Fumio Kishida dans les pays du G7.
Mariage homosexuel
Ce mardi, le tribunal de Nagoya a conclu que ne pas reconnaître le mariage homosexuel est inconstitutionnel. C’est une avancée symbolique dans les droits des LGBT, alors que le Japon s’est présenté comme la seule nation à ne pas reconnaître le mariage homosexuel lors du G7. Néanmoins, le tribunal de Nagoya a rejeté la demande de compensation à hauteur d’un million de yens des plaignants, un couple d’hommes, pour le préjudice provoqué par le gouvernement japonais. Cette décision qui a été rendue est la deuxième qui conclut que l’interdiction du mariage pour tous est inconstitutionnelle. Elle permet notamment de redonner un élan d’espoir dans la communauté LGBT pour avancer vers une égalité au mariage. Lors d’un sondage d’opinion, 70% des répondants soutiennent le mariage homosexuel. Néanmoins, le Parti Libéral Démocrate ne se montre toujours pas favorable à ce droit. À ce jour, ce sont plus de 300 municipalités qui permettent aux couples homosexuels de vivre sous un même toit avec un équivalent du PACS français, mais leurs droits sont toujours limités. Par exemple, l’un des deux parents ne peut obtenir de droits parentaux sur les enfants de l’autre.
Drapeau impérial
Ce lundi, alors que le navire des Forces maritimes japonaises d’Autodéfense s’est arrêté dans le port de Busan en Corée du Sud afin de participer à un événement naval, le drapeau du pavillon des forces navales a été fortement critiqué. En effet, le drapeau impérial, connu sous le nom du « Drapeau du Soleil levant » et reconnaissable par ses rayons rouges, est devenu le symbole des Forces japonaises d’Autodéfense, en particulier pour la marine. Néanmoins, ce drapeau est aussi le symbole du colonialisme japonais qui a frappé la Corée du Sud de 1910 à 1945. En 2018, le Japon a annulé sa participation à un événement naval qui devait se tenir en Corée du Sud après que la ville de Séoul a demandé à Tôkyô de ne pas afficher le drapeau impérial sur leurs navires. Cette fois-ci, l’acceptation du navire arborant son drapeau suggère que Séoul ne considère plus ce symbole comme problématique, probablement pour ne pas entraver les efforts déployés par les deux nations pour améliorer leurs relations.