Les Pachinko, ces jeux « d’argent » typique du Japon, sont des lieux qui attisent la curiosité des occidentaux : du bruit, un brouillard de fumée de cigarette, des éclairages à n’en plus finir… Les Japonais en sont addicts, et pourtant, depuis des années, les Pachinko frôlent l’illégalité.
Quand on voyage au Japon, s’il y a bien un phénomène auquel on ne peut échapper, c’est les Pachinko. Avec plus de 15 000 salles de jeux, on en croise à tous les coins de rue. Et il faut dire qu’ils ne sont font pas discrets : enseigne et devanture lumineuse, intérieur bruyant et aussi, très lumineux et de belles machines. Presque de quoi rendre envieux les casinos de Las Vegas. Les Pachinko, c’est toute une institution au Japon!
L’histoire des Pachinko
Inspirer des flippers de Chicago, un détaillant d’Ôsaka, aurait importer le premier Pachinko au Japon à la fin de l’ère Taisho. Il rencontre très vite un franc succès et explose en particulier dans les années 1980, lors de la bulle financière.
En 1990, le gouvernement interdit le gain d’argent dans les Pachinko. De ce fait, les gains ne peuvent être que des lots cadeaux.
Pourquoi un tel succès?
Malgré l’interdiction de gagner de l’argent dans ces machines, ces lieux rencontrent un succès fou au Japon. Les machines seraient l’une des activités les plus lucratives au Japon et se situeraient au 3e rang de l’économie des loisirs japonais. S’il n’y a pas d’argent en jeu, pourquoi y a-t-il autant de clients ? La réponse est simple, c’est que les clients gagnent quand même de l’argent. Les pachinko flirtent donc avec l’illégalité.
Après avoir jouer, le client peut demander un ticket qui compte le somme totale des gains qu’il a gagner. Il suffit au client de se présenter à un Kokan counter (un comptoir pour d’échange) et de demander la somme du ticket. Le client peut également y revendre les lots gagnés. Un petit tour de passe-passe qui permet aux Pachinko de contourner la loi. À savoir que ces comptoirs n’appartiennent plus aux Yakuzas comme il fût à une époque.
L’ambiance des Pachinko
L’ambiance des Pachinko y est toute particulière, et c’est peut-être aussi l’un des facteurs d’addiction pour ces jeux. On se prend vite au jeu, cela en devient une obsession. Dans un premier temps, elle peut être repoussante, mais quand on est dedans, elle en devient excitante. Le bruit, les jeux de lumières, la musique, mais aussi, l’utilisation de thèmes chers au Japon (les mangas et animes, la J-pop), participent à cette adoration du lieu.