Ce mois-ci, le Centre Asie de l’Ifri publie le 68e numéro de Asie.Visions : « La nouvelle diplomatie économique asiatique : Chine, Japon, Corée comme exportateurs d’infrastructures ».
L’émergence sur la scène internationale de nouveaux acteurs toujours plus ambitieux a conduit les chercheurs du Centre Asie à s’interroger non seulement sur les motivations, mais aussi sur les moyens mobilisés pour appuyer cette offensive. Quelle sont leur capacité réelle à entrer en concurrence avec les acteurs traditionnellement dominants que sont les États-Unis et divers pays de l’Union Européenne ? Les auteurs Françoise Nicolas, Céline Pajon, John Seaman donnent leur point de vue.
« Le gouvernement nippon cherche aujourd’hui à abattre les cloisons entre financements privés et publics, aide au développement et soutien public à l’investissement privé, ainsi qu’entre les différents Ministères et agences en charge afin de créer une synergie entre les différents acteurs et outils pour renforcer la force de frappe japonaise sur le marché international des infrastructures », note Céline Pajon.
La concurrence vient désormais de Chine, explique John Seaman, « dont le rythme de développement de l’industrie nucléaire motive le développement d’une expertise renforcée à travers une réelle expansion à l’international dans les années à venir ».
N’ignorons enfin pas « le soutien coréen au secteur industriel, qui s’inscrit désormais dans le cadre d’une diplomatie des matières premières dont l’objectif est double, sécuriser l’approvisionnement énergétique du pays et permettre à ses entreprises du secteur de la construction et de l’ingénierie de trouver des débouchés à l’étranger et notamment dans le monde en développement ».