L’homme japonais a longtemps porté le kimono et comme celui-ci n’avait pas de poches, il était fort utile de porter à sa ceinture un sagemono (objet pendant) dans lequel on pouvait mettre des objets (et ainsi garder les mains libres).
L’un de ces sagemono, appelé inrô est encore trouvable chez les antiquaires et dans les ventes aux enchères car, comme la plupart des objets japonais, il est devenu au cours des années une véritable œuvre d’art en se garnissant de laque et/ou de matières précieuses (ivoire, métal tel qu’or, argent, nacre…).
L’inrô ressemble à une petite boite et se compose de plusieurs compartiments (fixés entre eux à l’aide d’une sorte de clip appelé ojime). Chaque compartiment pouvait contenir de petits objets tels que sceaux ou médicaments. Il était souvent réalisé en bois mais pouvait également être confectionné en bambou ou en cuir. On l’accrochait par une cordelette à la ceinture du kimono (obi). On glissait cette cordelette entre la ceinture et les vêtements avec pour l’empêcher de tomber un petit objet décoratif (appelé netsuke). A noter que les ojime et netsuke étaient souvent finement sculptés (pour représenter par ex des animaux portes bonheurs ou des divinités).
Apparus dès la période Temmon (1532-1554), ils ont été portés jusqu’à la période Edo et ça n’est que lors de la période Mejii (1868-1912), lorsque les japonais ont adopté le costume occidental avec des poches, que leur utilisation a lentement décroit. De nos jours, on ne voit que très rarement ces objets portés aux ceintures mais il est toujours possible de les admirer voire de les acheter lors d’une prochaine vente aux enchères.
Retrouvez de nombreux autres objets mis en vente ce 28 novembre sur le catalogue en ligne.