Pour son premier déplacement international, la Région Occitanie avait choisi le Japon il y a de cela un an et demi. Depuis trois jours, Carole Delga, sa présidente, s’engage pour un second périple dans l’Archipel, exactement dix jours après l’accompagnement de vingt entreprises d’Occitanie par la nouvelle agence régionale Ad’Occ et sa vice-présidente Nadia Pellefigue en tête de file.
Tout a commencé en décembre 2016, Carole Delga avait fixé le Japon comme priorité de son action à l’international. Que cela soit pour la promotion économique, académique, culturelle et même sportive puisque le pays sera le futur organisateur de la Coupe du monde de rugby en 2019. Cette première mission fut couronnée de succès puisque l’équipementier japonais Asics avait confirmé son implantation logistique européenne près de Montpellier, garantie de nouveaux emplois pour la région et l’écriture d’une nouvelle page entre les entreprises nipponnes et la région occitane.
Un drôle d’invité
La 4 juin dernier, à Tôkyô, la présidente a convié ses fidèles partenaires japonais, tels que le groupe Rakuten, à une soirée aux saveurs de l’Occitanie chez le célèbre ambassadeur du cassoulet au Japon, André Pachon. Valorisant par la même occasion la jeunesse occitane à travers des apprentis cuisiniers en stage dans des grands restaurants de la capitale nippone. Mais ce n’est pas tout puisque la soirée fut marquée par la présence d’un invité de marque : la mascotte Kumamon, bien connue des Japonais et des aficionados des yuru kyara (mascotte). Cette dernière portait en signe d’amitié un maillot de rugby de l’équipe nationale, les Brave blossoms. En effet, Kumamon est originaire de la ville de Kumamoto proche du stade qui accueillera l’équipe de France pour ses premiers matchs de poule. On connaissait jusque là cet ours plus pour ces farces que pour son intérêt pour l’ovalie.
Une coopération au beau fixe
Ce mardi, Carole Delga a rencontré le président de la CCI France Japon et, après avoir quitté Tôkyô, s’est rendu à Nagoya. C’est avec le gouverneur du département d’Aichi que la présidente a signé un MoU « Memorandum of Understanding » pour sceller une coopération industrielle. Le département d’Aichi compte de nombreuses entreprises de l’aéronautique et de l’automobile et c’est tout naturellement que la Région Occitanie se devait d’officialiser un accord. Notons que la convention aéronautique Aeromart existe à Nagoya et est une exportation de la version toulousaine qui se déroule tous les deux ans.
Dans la continuité de ces échanges, la présidente a rencontré mercredi Takatoshi Nishiwaki, le nouveau gouverneur du département de Kyôto et ses équipes. Une action qui vient renforcer l’accord signé par l’ancienne Région Languedoc Roussillon en 2015 et réaffirmer en 2016 avec le premier voyage de la la nouvelle région.
Ce jeudi, la délégation sera accueillie par l’association Mayors for Peace au parc du Mémorial pour la Paix de Hiroshima, ville emblématique où le Festival international des sports extrêmes originaire de Montpellier a organisé sa première manifestation au Japon en avril dernier. Toujours à Hiroshima, l’Ifremer et l’agence japonaise des pêcheries échangeront sur un projet collaboratif lié à l’étang de Thau.
Une présence continue et pérenne
Qui dit délégation, dit action. La région construit des relations durables avec l’Archipel : après avoir créé un bureau permanent à Tôkyô le 2 mai dernier, elle fait de même à Kyôto. De plus, un Volontaire international en entreprise (VIE), basé à l’ambassade de France, représentera l’Occitanie, tant pour renforcer les coopérations que pour la promotion des produits régionaux ou le développement économique.