Le groupe profite de la performance de Louis Vuitton, qui enregistre une croissance organique encore supérieure à celle de la maroquinerie dans son ensemble (+ 14 %). Crédits photo : Sebastien ORTOLA/REA
Le groupe confirme son objectif de croissance « sensible » de ses résultats en 2008.

Le numéro un mondial du luxe échappe à la crise. LVMH, qui présentait hier ses résultats semestriels, s’est félicité de sa résistance « dans un contexte économique et monétaire incertain ». Bernard Arnault, PDG du groupe, a loué l’« exceptionnelle vitalité de nos marques phares malgré le fort impact de change, en particulier sur la mode et la maroquinerie ». Il a confirmé son objectif d’une « hausse sensible » des résultats en 2008, tant sur ses marchés historiques que dans les pays émergents. LVMH poursuivra le lancement de nouveaux produits, dont celui d’un parfum Dior Homme Sport incarné par l’acteur Jude Law.

Au premier semestre, LVMH a amélioré ses ventes et sa profitabilité. Le chiffre d’affaires a crû de 12 %, soit + 5 % après effets de change, à 7,8 milliards d’euros. Le résultat net du groupe atteint 891 millions, en hausse de 7 %. Dans une conjoncture défavorable, le n° 1 du luxe accroît sa marge opérationnelle, qui atteint 20 %.

Le groupe profite notamment de la performance de Louis Vuitton, qui enregistre une croissance organique encore supérieure à celle de la maroquinerie dans son ensemble (+ 14 %). Il a par ailleurs rassuré les marchés sur les résultats de sa branche vins et spiritueux qui avait fait les frais au premier trimestre d’une politique de hausse des prix. L’activité montres et joaillerie de LVMH, qui a acquis au printemps l’horloger Hublot, connaît la plus forte croissance (+ 15 %), dopée notamment par la marque Tag Heuer.
Bonne tenue des États-Unis
C’est l’Asie (hors Japon) qui affiche la plus belle croissance des ventes (+13 %). Elle a représenté 21 % du chiffre d’affaires au premier semestre. Le passage agité en France de la flamme olympique et les menaces de boycott des produits français n’ont finalement pas affecté LVMH. Fort du succès du made in France, Sephora ouvrira cette année 27 boutiques en Chine, Louis Vuitton 6. Les Chinois restent parmi les plus gros consommateurs du cognac Hennessy. Les succès dans l’empire du Milieu compensent la baisse de régime au Japon (- 6 %). LVMH n’entend pas pour autant baisser ses prix dans ce pays ni réduire ses investissements.

Malgré la crise du subprime, les États-Unis ont affiché une croissance des ventes de 9 %, proche de celle de l’Europe (+ 10 %). Ils restent le premier contributeur aux ventes du groupe (23 %) en dépit d’une érosion de la demande en vins et spiritueux.

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