Dans la revue de presse du jeudi 7 décembre, nous aborderons : le projet de rendre le lycée gratuit à Tôkyô, la loi controversée relative à la nationalité japonaise, ainsi qu’un paysage japonais aux airs français.
Lycée pour tous
Malgré l’image très académique du Japon, il ne faut pas se fier aux apparences : le lycée n’est pas obligatoire, même si la réalité sociale pousse les adolescents à y aller. Toutefois, les chances de trouver un emploi avec seulement un diplôme d’études secondaires en poche ne garantit pas une indépendance financière au Japon. Ainsi les parents sont dans l’obligation de payer des frais de scolarité, même pour les lycées publics, pour que leurs enfants continuent les études. Les Tokyoïtes dont le revenu annuel est inférieur à 9,1 millions de yens bénéficient de l’exonération des frais de scolarité, une mesure qui permet d’enlever un fardeau financier à certaines familles aux revenus modestes. La gouverneure Yuriko Koike a déclaré que cette situation devrait changer à Tôkyô d’ici 2024, prévoyant de lever la condition de revenu pour garantir la gratuité de l’école secondaire publique pour l’ensemble des familles de la capitale.
Passeport japonais
Devenue citoyenne américaine en 2004, Yuri Kondo s’est vu refuser en 2017 un passeport japonais en raison du fait qu’elle ne soit plus considérée comme japonaise. En effet, le tribunal de Fukuoka a jugé conforme à la Constitution la loi qui prive les personnes de leur nationalité japonaise en cas d’acquisition d’une citoyenneté étrangère. Cette dernière a exprimé sa frustration lors d’une conférence de presse qui suivait le jugement, soulignant les conséquences liées à cette décision unilatérale, qui ne s’est pas faite dans des conditions éclairées.
La France au Japon
C’est un paysage troublant qui fait sensation au Japon ces derniers temps : la petite île de Okunosu à Nagahama, située au nord du département de Shiga, habituellement visible près des rives du lac, est devenue une péninsule en raison du faible niveau de l’eau. Beaucoup de Japonais ont trouvé des similitudes entre ce paysage rare et le Mont Saint-Michel. Ce curieux phénomène s’explique tout simplement par les sécheresses dues aux faibles précipitations, phénomène qui se poursuit dans la région, laissant place à quelques inquiétudes sur le plan écologique.