Des milliers de manifestants ont défilé ce dimanche dans les rues de Tôkyô en demandant au gouvernement nippon de renoncer à l’énergie nucléaire, à la veille du deuxième anniversaire du  déclenchement de la catastrophe de Fukushima.

Symbole des anti-nucléraires japonaisL'énergie nucléaire, au revoir.
Symbole des anti-nucléraires japonaisL’énergie nucléaire, au revoir.

Les participants se sont d’abord rassemblés dans un parc du centre de la capitale pour écouter des concerts ou des discours sonorisés grâce à de l’électricité solaire. La foule comprenait des résidents de la région de Fukushima et des personnalités célèbres, dont le prix Nobel de littérature Kenzaburo Oe. Les manifestants ont ensuite défilé dans les rues de Tôkyô en direction du parlement pour appeler le premier ministre Shinzo Abe à démanteler toutes les centrales nucléaires du pays. Des pancartes avec des slogans tels que « Au revoir énergie nucléaire » ou « Protégez nos enfants » étaient brandies par la foule.

Alors que l’ancien premier ministre Yoshihiko Noda avais promis l’abandon total du nucléaire d’ici à 2030, Shinzo Abe souhaite redémarrer les réacteurs dont la sécurité a été vérifiée. Actuellement, seuls 2 des 50 réacteurs de l’archipel sont en fonctionnement, le parc nucléaire faisant l’objet de vérifications de sécurité poussées depuis l’accident. Selon un sondage récent, 70 pourcent de la population japonaise souhaitent l’arrêt du nucléaire : « Le nouveau pouvoir ne doit pas se méprendre : sa victoire électorale ne signifie pas que le peuple approuve l’utilisation de l’énergie nucléaire », ont expliqué les organisateurs de la manifestation.

Beaucoup de cérémonies de commémoration ont eu lieues dans des communes touchées par le tsunami. À Rikuzentakata, près de 1 600 personnes sont décédées, 217 sont portées disparues et près de 160 000 sont sans abris. Le maire Futoshi Toba a exprimé son engagement à reconstruire la ville : « Nous allons reconstruire une belle ville qui fera la fierté du pays et dont les habitants vivront heureux et confortablement ». En effet, ces manifestations anti-nucléaires ont eu lieu quelques jours avant le deuxième anniversaire du séisme et du tsunami du 11 mars 2011, qui ont fait en tout près de 19 000 morts et disparus dans la région du Tohoku. La catastrophe nucléaire qui a suivie est la plus grave dans le secteur depuis celle de Tchernobyl en 1986.

 Sofia Ababou – source: Le Monde

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