Dans la revue de presse de ce mardi 28 mai, nous aborderons : la restriction sur les investissements étrangers au Japon, puis la plainte de Carlos Ghosn déposée par ses avocats auprès du Commissariat aux droits de l’Homme et enfin la tendance des femmes seules qui s’assument.
Restriction des investissements étrangers
À partir du mois d’août, le Japon va élargir ses restrictions sur les investisseurs étrangers pour des raisons de sécurité nationale. En effet, cette nouvelle mesure vise à empêcher la fuite d’informations et de technologies vers l’étranger, y compris vers la Chine qui depuis plusieurs semaines est engagée dans une guerre commerciale contre les États-Unis.
Alors que les secteurs de l’armement, du transport aérien et de l’industrie nucléaire sont déjà concernés, ce sera cette fois-ci 15 nouveaux secteurs industriels qui seront touchés, notamment les fabricants de téléphones portables et d’ordinateurs. En vertu de ces restrictions, les investisseurs étrangers devront par exemple informer le gouvernement à l’avance s’ils cherchent à obtenir plus de 10% des actions d’une entreprise.
Les avocats de Ghosn dénoncent une « persécution »
Les avocats de l’ancien PDG du groupe Renault-Nissan, Carlos Ghosn, ont déposé une plainte auprès du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme. Cette agence spécialisée de l’ONU vise, entre autres, au contrôle du Droit international des droits de l’Homme. Dans cette plainte, Jessica Finelle et François Zimeray dénoncent les conditions de détention « épouvantables » qu’aurait subit Ghosn, et accusent les autorités japonaises. En effet, selon les deux avocats, l’intention de ces dernières étaient claire : « continuer à isoler et à détruire psychologiquement le suspect pour affaiblir sa capacité à se défendre de manière efficace ». Et ces intentions se traduiraient par le traitement qu’a connu Ghosn, et ce même après son emprisonnement, étant donné que, toujours selon ses avocats, sa liberté actuelle à tout l’air d’une assignation à résidence. Les avocats espèrent que, grâce a cette plainte, le Haut-Commissariat pourra enjoindre le Japon de remettre leur client « en pleine liberté et de procéder à la réparation intégrale du préjudice qu’il a subi ».
La solitude assumée
De plus en plus de femmes au Japon font le pari de transgresser les conventions sociales et de s’épanouir seules. Et grâce à ce mouvement, ces dernières pourraient bien changer. Si par le passé, les femmes isolées étaient souvent vues sous un oeil défavorable, ces « soloist », comme on les appelle en anglais, sont de plus en plus nombreuses et font pencher la balance de leur côté. Selon une étude réalisée en 2015 par l’Institut national de recherche sur la population et la sécurité sociale, 48% des hommes et 36% des femmes ont répondu qu’ils ne ressentiraient pas de solitude s’ils passaient le reste de leur vie seuls. Une tendance que les industriels commencent à exploiter, si bien que certains restaurants adaptent leur carte afin de proposer des portions individuelles de plats qui se dégustent normalement en groupe, comme le Nabe, la célèbre fondue japonaise.