Le maître d’une « écurie » de sumo où un jeune apprenti avait trouvé la mort en juin a été arrêté jeudi, ainsi que trois lutteurs, selon les agences de presse Jiji et Kyodo.
Les quatre hommes ont été arrêtés par la police du département d’Aichi (centre), dans le cadre d’une enquête sur la mort de Takashi Saito, 17 ans, mort d’un arrêt cardiaque peu après avoir été rossé à coups de bouteille de bière par son maître.
Junichi Yamamoto, 57 ans, dirigeant l’école de sumo sous le nom de « Tokitsukaze », avait reconnu avoir frappé l’adolescent sur un genou et la tête avec une bouteille la veille de sa mort.
Il avait aussi expliqué aux enquêteurs que trois sumotoris de son écurie, arrêtés aussi jeudi, avaient frappé l’apprenti à coups de batte de base-ball.
Selon de récentes informations de presse, des analyses ont montré que le corps du défunt contenait une forte dose de potassium, indiquant que ce sont les blessures subies par le jeune qui avaient conduit à son arrêt cardiaque.
Tokitsukaze a été expulsé à vie de l’Association japonaise de sumo en octobre après la révélation de cette affaire, une sanction rarissime.
Les parents du jeune combattant avaient révélé que son corps portait des ecchymoses, une profonde coupure sur le crâne, des oreilles à moitié déchirées et des brûlures sur les jambes.
Le jeune avait tenté à plusieurs reprises de s’évader de son écurie, mais il avait été repris et ramené de force par ses condisciples.
Le scandale avait ému l’opinion japonaise sur la dureté des coulisses du sumo, sport traditionnel du Japon mettant aux prises de lourds lutteurs.
Il avait accentué les problèmes d’un sport déjà en proie à une crise des vocations. (AFP)