Dans la revue de presse du jeudi 28 septembre, nous aborderons : le nouveau rejet d’eau à Fukushima, les nouvelles victimes de la maladie de Minamata, ainsi que la pollution aux microplastiques.
Seconde vague
La deuxième vague de rejet d’eau faiblement radioactive, issue des traitements de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, dans l’océan débutera le 5 octobre, a annoncé l’exploitant Tokyo Electric Power Company (TEPCO). La première phase, qui a eu lieu du 24 août au 11 septembre, a vu le déversement d’environ 7 800 tonnes d’eau dans la mer. TEPCO et le gouvernement maintiennent que l’élimination de cette eau traitée est une étape cruciale vers la décontamination de la centrale nucléaire, gravement endommagée lors du séisme et du tsunami de 2011. Ils assurent également que cette opération est sans risque pour l’environnement et mènent des contrôles réguliers.
Nouvelles victimes
Un tribunal a ordonné au gouvernement central, au département de Kumamoto ainsi qu’à l’entreprise chimique Chisso de reconnaître plus de 120 plaignants comme victimes de la maladie de Minamata et de leur verser une compensation financière. Ces victimes avaient été exclues des précédents dédomagements en raison du développement ultérieur de leurs symptômes après avoir quitté la région. Les plaignants, vivant initialement dans la région de Minamata, ont donc obtenu gain de cause, chacun recevant 2,75 millions de yens (près de 17 500 euros). La maladie de Minamata, causée par le mercure déversé par Chisso, est l’une des pires catastrophes environnementales du Japon. D’autres procès similaires sont en cours concernant environ 1 700 personnes.
Pollution aux plastiques
Des chercheurs japonais ont confirmé la présence de microplastiques dans les nuages, affectant potentiellement le climat de manière encore mal comprise. Pour une étude publiée dans Environmental Chemistry Letters, des scientifiques ont collecté de l’eau des brumes enveloppant les sommets du Mont Fuji et du Mont Oyama, puis ont identifié neuf types de polymères et un type de caoutchouc parmi les microplastiques en suspension. Chaque litre d’eau de nuage contenait entre 6,7 et 13,9 morceaux de plastique. Les polymères « hydrophiles » étaient abondants, suggérant un rôle significatif dans la formation rapide des nuages et donc dans les systèmes climatiques. Ces découvertes soulignent les risques environnementaux et climatiques potentiels des microplastiques.