C’est un nouveau pallié franchi ce vendredi 29 mars dans le conflit qui oppose la Corée du Nord aux États-Unis et leur allié la Corée du Sud après l’ordre donné par le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un de se préparer à des frappes de missiles contre le continent américain et ses bases dans le Pacifique.
Cette décision fait suite au survol du territoire sud-coréen, lors d’un exercice, par deux bombardiers furtifs B-2 américains pouvant transporter des armes nucléaires. En réponse à des déclarations belliqueuses du régime de Pyongyang, cette manœuvre a été dénoncée par le dirigeant nord-coréen comme un « ultimatum montrant qu’ils [les Américains] voulaient déclencher à tout prix une guerre nucléaire ».
De son côté, la Chine, unique allié de la Corée du Nord, a appelé vivement vendredi à des « efforts conjoints » pour réduire cette escalade de tensions dans la péninsule coréenne. Les autorités russes ont également exprimé une mise en garde contre l’intensification des activités militaires près de la Corée du Nord.
Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a exprimé au début du mois de mars son désir de voir « les provocations cesser au plus vite » demandant au régime nord-coréen de « se contrôler ». Kim Jong-un a menacé jeudi 21 mars de frapper les bases militaires américaines au Japon.
« Les États-Unis ne devraient pas oublier que les bases navales sur l’île principale du Japon et sur Okinawa sont toutes à portée » a déclaré le commandement suprême de l’armée nord-coréenne à l’agence officielle KCNA. Les craintes d’une généralisation du conflit suite à l’escalade des menaces demeurent toujours présentes.