Vague de protestations dimanche 21 février à Okinawa après l’arrestation par les forces de sécurité japonaise du camp militaire américain « Schwab » pour intrusion non autorisée. Ils ont été libérés au soir du 23 février et accueillis par de nombreux activistes venus montrer leur soutien devant le commissariat de Police de la ville de Nago.
Depuis l’été dernier, une centaine d’activistes se rassemble chaque jour devant l’entrée du camp Schwab pour protester contre la relocalisation de la base militaire de Futenma dans la municipalité de Ginowan vers le district de Henoko dans la ville de Nago.
« Je crois qu’ils nous ont arrêtés juste pour décourager les opposants aux bases militaires » a déclaré Hiroji Yamashiro, directeur du centre « Okinawa Heiwa Undô » (mouvement pour la paix à Okinawa). Selon un témoin, Yamashiro aurait été arrêté alors qu’il tentait de prévenir d’autres activistes de ne pas franchir la ligne jaune marquant les limites de la base. Un autre militant a été arrêté en même temps.
Par ailleurs, de nombreuses critiques ont été émises par les médias Okinawaïens après la déclaration d’un officier supérieur de L’US Marine Corps qualifiant les manifestations anti-bases de « ridicules ». Le gouverneur d’Okinawa, Takeshi Onaga, s’est engagé à interrompre la relocalisation de Futenma à Nago mais le gouvernement central japonais a déclaré qu’il n’avait aucune intention de changer ses plans et continuerait la relocalisation.
Pour mémoire, depuis la fin de l’administration américaine de l’archipel en 1972, les bases américaines ont été une source majeure de dangers pour les populations d’Okinawa. L’incident le plus récent est le crash d’un hélicoptère HH-60, lors d’un entraînement de routine, dans le flanc d’une montagne près de la base américaine de Kadena.