Ce dimanche, un référendum avait lieu pour demander aux habitants d’Osaka s’ils acceptaient de fusionner les 24 circonscriptions de la ville en 5 districts plus grands et semi-autonomes. La réponse s’est jouée à une dizaine de milliers de voix: la majorité est contre.

Ville d'Osaka  (©Type specimen)
Ville d’Osaka (©Type specimen)

Le maire de la ville, Toru Hashimoto, se retrouve dans une situation délicate : il avait annoncé que si les citoyens d’Osaka votaient contre la restructuration de la ville comme il le souhaitait, il abandonnerait la politique à la fin de son mandat. « Je continuerai en tant que maire jusqu’à ce que mon mandat expire, mais je me retirai du monde politique après ça », a-t-il ainsi annoncé dimanche soir à la suite de ce désaveu.

Cela s’est joué à très peu de voix : 705 585 « contres » et 694 844 « pour ». Malgré l’appel du maire, différents sondages avaient montré que la population d’Osaka étaient majoritairement contre. Parmi les craintes, on peut citer la peur de voir la qualité des services publiques se réduire, en particulier pour les garderies, l’éducation ou les services aux personnes âgées, sans compter l’accroissement des inégalités sociales. Ces craintes sont plus présentes chez les femmes. Mais en général, on retrouve chez beaucoup de votants l’incompréhension: beaucoup ne voient pas ce que la fusion des 24 circonscriptions va changer dans leur vie de tous les jours. Les parties jouant le rôle de l’opposition étaient tous contre cette proposition, pour les mêmes raisons avancées par les citoyens.

Cela ne sera pas sans conséquences car si le gouvernement de Shinzô Abe soutenait la fusion, ce n’était pas le cas des membres du Parti libéral-démocrate, en particulier ceux présents à Osaka. Le Premier ministre cherchait le soutien du Parti de l’Innovation du Japon (Ishin No To), notamment pour la proposition d’un référendum national pour réviser la Constitution. Seulement, après cette défaite, l’influence d’Ishin no To risque d’être réduite et il n’est pas certain que le parti arrivera à grappiller des places supplémentaires lors des élections de la chambre basse l’année prochaine.

Si un autre référendum est encore possible, Hashimoto a assuré que ce serait le seul sous sa gouvernance. Après l’annonce de sa défection en 2017, le futur de son parti est aussi en jeu.

Claire Bouyssou – sources : The Japan Times

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