Des manifestants ont tenté de franchir les cordons de police pour s’approcher du palace de Toyako, dans le nord du Japon, ou sont réunis les chefs d’Etat et de gouvernement du G8 mais ils se sont heurtés à un important dispositif de sécurité.
Les 21.000 policiers déployés pour l’occasion dans ce secteur de l’île d’Hokkaido n’ont jusqu’ici eu aucune peine à contenir les mouvements de protestation qui, contrairement aux précédents sommets, n’ont donné lieu qu’à de rares débordements et à quelques arrestations.
L’an dernier, en Allemagne, le dispositif de sécurité avait été mis à mal par 30.000 manifestants qui étaient parvenus à bloquer les accès au site de la réunion.
La dernière édition n’a attiré que quelques milliers de militants pacifistes, de défenseurs de l’environnement et autres partisans de l’interdiction des importations de boeuf américain, sujet sensible au Japon et en Corée du Sud.
Lundi, à l’ouverture du sommet, plusieurs centaines d’entre eux, venus de deux campements des bords du lac Toya, ont pris sous la pluie la direction de la station thermale ou les dirigeants du G8 recevaient leurs homologues de sept pays d’Afrique.
« JE SUIS CONTRE L’IDÉE DES SOMMETS »
Les autorités japonaises avaient donné leur accord à la tenue de manifestations dans la matinée mais un groupe a tenté d’aller au-delà du secteur autorisé.
Dans l’après-midi, 150 personnes se sont à nouveau dirigées vers la rive sud du lac pour tenter d’apercevoir le palace qui accueille les chefs d’Etat et de gouvernement, mais la pluie et les nuages bas ne leur en ont pas laissé le loisir. Quelques-uns ont cherché à s’approcher davantage mais ont été repoussés par les forces de l’ordre.
« Je suis contre l’idée des sommets. Ce n’est pas bien qu’un petit groupe d’Etat décide de choses telles que la lutte contre la pauvreté ou l’inflation des denrées alimentaires et de l’énergie », a fait valoir Satoshi Shiratori, sexagénaire venu de la banlieue de Tokyo.
A Sapporo, capitale de l’île d’Hokkaido ou des affrontements ont eu lieu samedi, des membres de l’organisation humanitaire britannique Oxfam se sont rassemblés pour protester dans le calme contre la flambée des prix alimentaires.
« Les biocarburants sont en cause dans la hausse des prix des denrées alimentaires. Pour le moment, le G8 n’y consacre pas beaucoup de temps, mais nous pensons qu’il devrait le faire », a déploré une manifestante, sous le regard amusé des passants.
Version française Jean-Philippe Lefief
Reuters