Le 11 août dernier, les gardes-côtes japonais ont secouru des pécheurs chinois dont le bateau avait coulé, près des îles Senkaku en mer de Chine orientale.

Des bateaux de pêche chinois dans le port de Haikou, province de Hainan (© Anna Frodesiak)
Des bateaux de pêche chinois dans le port de Haikou, province de Hainan (© Anna Frodesiak)

L’origine de l’incident est une collision avec un navire marchant grec à une soixantaine de kilomètre de l’île Uotsuri aux alentours de 5 heures du matin. Le navire à lancé un signal de détresse et la marine japonaise a dépêché un navire de secours et un avion. Les gardes-côtes ont secouru cinq membres d’équipage et étaient à la recherche de huit autres manquants. La Chine, via une déclaration de son Ministère des Affaires étrangères, a remercié son voisin pour le sauvetage de ses ressortissants. Rappelons que l’année dernière, c’est le gouvernement japonais qui remerciait la Chine pour l’évacuation d’un touriste japonais au Yémen, alors en guerre. Avec la suspension des vols due aux premières frappes aériennes de la coalition arabe, ce dernier s’était retrouvé bloqué. La marine chinoise lui avait alors proposé d’embarquer avec ses ressortissants, ce qu’il accepta de faire.

Une zone très fréquentée

En plus d’être une voie de communication pour le commerce internationale, la zone est aussi un enjeu territorial. Les eaux autour des îles Senkaku sont très poissonneuses – d’ailleurs le nom chinois des îles, Diaoyu, signifie « pêche » – et la Chine renforce sa présence dans la région depuis plusieurs mois. Récemment, le 5 août, trois jours après la publication du Livre blanc japonais, la Chine a envoyé 230 bateaux de pêche, escortés par 6 navires gardes-côtes, dans la région. Une manœuvre que la Chine avait déjà utilisé autour du récif de Scarborough, sous administration de Manille. Seulement, la mauvaise qualité des navires de pêches, le manque de concentration des marins et l’ardeur à défendre leurs concitoyens des gardes-côtes chinois pourraient multiplier les accidents de la sorte.

Valentin Maricourt – source : The Japan Times

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