Récemment, une équipe japonaise a mené une enquête sur cette race de singe si connue et a publié le résultat de ses recherches dans une revue scientifique américaine.
Le macaque japonais est une race très connue dans le monde et la plus étudiée parmi toutes les races du genre. Le macaque japonais vit sur de nombreuses îles au Japon, notamment dans la région d’Arashiyama ou sur l’île de Yakushima. En hiver, ce n’est pas rare de les trouver en train de se baigner dans les onsen (sources thermales japonaises) le plus souvent en groupe. De plus, c’est le macaque japonais qui a été choisi comme modèle pour les singes de la sagesse, symbole d’origine asiatique. Les singes de la sagesse sont représentés comme trois singes se couvrant respectivement les yeux, la bouche et les oreilles. Ils représentent la maxime chinoise « Ne rien voir, ne rien dire, ne rien entendre ».
L’équipe japonaise, menée par Naofumi Nakagawa spécialiste en primatologie, a remarqué que ces macaques, au contraire des Japonais, s’enlacent pour se saluer ou pour d’autres raisons. Cependant, ils ne s’enlacent pas tous pour les mêmes raisons et de la même manière, cela diffère selon les régions.
Cette dernière a constaté que les primates sur l’île Kinkasan dans la préfecture de Miyagi enlacent toujours l’autre par l’avant en se balançant d’avant en arrière. Cependant, sur l’île de Yakushima, dans la préfecture de Kagoshima, ils s’étreignent par le côté ou l’un étreint le dos de l’autre, et aucun ne se balancent. Dans certaines préfectures, ils ne s’étreignent pas, par exemples dans le quartier d’Arashiyama dans la préfecture de Kyôto ou alors dans la ville de Katsuyama dans la préfecture d’Okayama.
Selon Nakagawa, si cela diffère d’une région à l’autre, c’est que, tout comme pour les humains, cela dépend de la culture. Pour le confirmer, les chercheurs ont notamment cité dans leurs travaux une anecdote célèbre : celle des singes de l’île de Kojima, dans la préfecture de Miyagi, qui lavent leurs pommes de terre avant de les manger. Cette pratique a été initiée par un seul individu avant de se répandre sur toute l’île.
C’est donc une nouvelle découverte qui prouve qu’il existe bien une sorte de culture chez ces primates.