Dans la revue de presse du mercredi 29 mai, nous aborderons : l’extension des réacteurs nucléaires vieillissants de la centrale de Takahama, la première enquête sur les cotisations d’assurance des résidents étrangers par le ministère de la Santé, et l’enregistrement d’un couple homosexuel sous le même toit à Omura.
Extension de la durée de fonctionnement
Le 22 mai, les réacteurs vieillissants n°3 et 4 de la centrale nucléaire de Takahama au centre du Japon ont obtenu l’autorisation de fonctionner 20 ans de plus, a annoncé le régulateur nucléaire japonais. Cette décision permet aux réacteurs de continuer à fonctionner jusqu’à 60 ans, faisant d’eux les septième et huitième réacteurs à recevoir une telle approbation. Les réacteurs atteindront leurs 40 ans en janvier et juin 2025. Kansai Electric Power, l’opérateur, avait sollicité cette extension après des inspections spéciales. Malgré les préoccupations concernant la fragilité des cuves des réacteurs dues aux radiations, le président du régulateur, Shinsuke Yamanaka, a affirmé que les évaluations approfondies n’ont révélé aucun problème. Suite à la catastrophe de Fukushima en 2011, le Japon avait limité la durée de vie des réacteurs à 40 ans, avec des extensions possibles jusqu’à 60 ans. En mai 2023, un projet de loi a été adopté pour permettre aux réacteurs de dépasser cette limite.
Enquête sur les cotisations d’assurance
Dans un effort pour mieux comprendre l’impact des résidents étrangers sur le système de sécurité sociale du Japon, le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales lance sa première enquête sur les cotisations d’assurance maladie et de pension versées par ces derniers. Cette initiative survient alors que le pays se prépare à accueillir davantage de travailleurs étrangers pour pallier une pénurie de main-d’œuvre. Elle coïncide également avec la révision des lois sur l’immigration, récemment approuvée par la Chambre basse, incluant une clause controversée sur la révocation du statut de résident permanent en cas de fraude fiscale délibérée. Un échantillon de 1 825 candidats à la résidence permanente a révélé que 235 d’entre eux avaient manqué des paiements de taxes ou de cotisations sociales, mettant en lumière la nécessité de données plus complètes. Le ministre de la Santé, Keizo Takemi, a souligné l’importance de cette collecte de données pour évaluer l’impact des résidents étrangers et garantir leur contribution équitable au système social japonais.
Couple Homosexuel
Dans un geste salué comme « révolutionnaire », la ville japonaise d’Omura a enregistré un couple homosexuel sous la même adresse, une première dans un pays où le mariage pour tous n’est pas reconnu. Keita Matsuura et Yutaro Fujiyama, qui vivaient ensemble mais étaient inscrits séparément, ont demandé à être enregistrés ensemble à leur déménagement à Omura. Après des discussions, les autorités ont accepté d’enregistrer Fujiyama comme un époux. Bien que ce statut ne soit pas équivalent à un mariage légal, Matsuura a exprimé sa joie, qualifiant cette décision de « pionnière » et espérant qu’elle encouragera la reconnaissance des unions homosexuelles au Japon. Le pays reste le seul du G7 à ne pas reconnaître les unions homosexuelles, malgré une opinion publique de plus en plus favorable et des initiatives similaires dans plusieurs municipalités.