La production industrielle au Japon a nettement rebondi de 6,2% en mai par rapport au mois d’avril, soit 0,5 point de plus qu’estimé au départ, a annoncé mercredi le ministère de l’Economie.
Ces données confirment que la production des usines nippones s’est nettement reprise, après la chute sans précédent de 15,5% subie en mars à cause des dégâts infligés aux sites de production, de la désorganisation des circuits logistiques et des problèmes d’approvisionnement en énergie provoqués par le tsunami du 11 mars dans le Tohoku (nord-est).
L’industrie s’était déjà légèrement rattrapée en avril (+1,6%).
Cette remontée de mai a été permise notamment par l’automobile, qui a partiellement redémarré ses chaînes d’assemblage. Au lendemain de la catastrophe, les constructeurs nippons ont subi une rupture de fourniture en pièces détachées, de nombreux sous-traitants de la région du Tohoku ayant dû stopper leur production.
Le secteur s’est mobilisé depuis pour aider ces firmes à repartir, et l’assemblage des véhicules, quoique encore réduit, a pu reprendre à un rythme plus soutenu.
Ces données font aussi état d’un sursaut dans les secteurs des machineries et de la chimie.
La production industrielle est toutefois restée inférieure de 5,5% à celle du mois de mai 2010.
Par rapport à avril 2011, les livraisons de mai ont par ailleurs progressé de 5,3%, comme annoncé dans les estimations préliminaires diffusées le 29 juin, et les stocks de 5,6% (+0,5 point par rapport aux données d’origine).
Quatre mois après le désastre du Tohoku qui a fait plus de 20.000 morts et entraîné un accident nucléaire à Fukushima, le dynamisme de l’industrie nippone pourrait toutefois être affecté par une pénurie d’électricité.
Quelque 35 des 54 réacteurs nucléaires de l’archipel sont arrêtés et les entreprises de la région de Tokyo et du Tohoku ont reçu l’ordre gouvernemental de réduire de 15% leur consommation de courant pendant l’été, afin de permettre aux compagnies d’électricité de faire face à la forte demande estivale liée à l’utilisation massive des climatiseurs.
Les firmes des autres régions du pays ont été invitées à réduire leur consommation, sur une base volontaire.