Dans la continuité des accords bilatéraux sur le redéploiement des forces américaines stationnées à Okinawa (voir nos articles précédents), le gouvernement japonais a proposé son aide financière, notamment en participant aux frais de construction d’une base d’entraînement pour les unités nippo-américaines sur l’île de Tinian. Jusqu’à présent les exercices communs se sont déroulés sur les côtes californiennes. Tinian (nord des îles Mariannes) est un site plus propice aux entraînements que l’île de Guam : la population est peu nombreuse (3 000 habitants) et de vastes zones (70% du territoire sont louées par le gouvernement nord-américain. Un exercice combiné a déjà été programmé dans cette zone. En outre, l’aide financière va également s’étendre à la construction d’un autre camp d’entraînement sur l’île Pagan (nord des îles Mariannes).
Mais la pierre d’achoppement demeure le volet financier, la contribution initiale de Tôkyô (10, 27 millions de dollars) pour la relocalisation des unités de marines sur l’île de Guam (accords de 2006) a été réduit à 8,7 millions à sa demande, en raison du surcoût engendré par la construction des commodités des îles de Tinian et de Pagan (la réduction de la participation financière a été confirmée par des officiels des ministères des Affaires étrangères et de la défense des deux pays, 19 avril 2012).
Washington s’est en contre-partie engagé à restituer au Japon la plupart des installations et des espaces d’entrepôts, utilisés par l’armée américaine. Les 5 bases américaines et leurs annexes pourraient être divisées en 13 districts après restitution. Le gouvernement nord-américain devrait rapidement mettre à disposition le district résidentiel de Nishi-Futenna et quelques voies d’accès et routes. Après le départ des marines, ce sont le camp de Kuwae (camp Lester), le port militaire de Naha, une ferme servant d’entrepôt pour des blindés (district de Chatan) et le camp de ravitaillement de Makiminato (camp Kinser) qui devraient revenir au Japon.
Désormais, ce seraient 8 600 marines qui devraient être déplacés : 4 000 sur l’île de Guam, 2 600 à Hawaï, 1 200 en Australie et 800 aux États-Unis. 10 900 marines devraient rester (sur les 19 500 hommes présents à l’heure actuelle) .