Dans la revue de presse du vendredi 9 avril, nous aborderons : le rejet des eaux de Fukushima dans l’Océan Pacifique, une première transplantation de poumons sur un malade du coronavirus, puis le démenti d’accorder le vaccin aux athlètes des Jeux olympiques en priorité.
Évacuation des eaux de Fukushima
Le gouvernement japonais pense à relâcher les eaux accumulées sur le site de la centrale de Fukushima dans l’océan, malgré l’opposition des pêcheurs. Une réunion sera tenue ce mardi 13 avril afin d’officialiser ce plan. Le Premier ministre, Yoshihide Suga, a annoncé que le gouvernement allait décider « dans quelques jours » comment libérer l’eau, après avoir rencontré Hiroshi Kishi, chef de la fédération nationale des coopératives de pêche, qui a exprimé son opposition inébranlable face à cette idée. En mars dernier, Tokyo Electric Power Company, l’exploitant de la centrale nucléaire de Fukushima, a rédigé un plan visant à diluer l’eau, afin que la concentration en matières radioactives soit en dessous de la limite légale, avant de la rejeter dans la mer. L’Agence internationale de l’énergie atomique a appuyé le plan du gouvernement japonais, affirmant que son rejet dans la mer répond aux normes mondiales de l’industrie nucléaire.
Une opération pulmonaire face au coronavirus
L’Hôpital universitaire de Kyôto a déclaré jeudi qu’il avait effectué la première greffe de poumon de donneur vivant au monde sur une patiente qui avait perdu la fonctionnalité de ses deux poumons en raison de la COVID-19. En effet, la femme, qui vit dans l’ouest du Japon, n’avait aucun antécédent médical, mais sa fonction respiratoire s’est rapidement détériorée après avoir été infectée par le coronavirus à la fin de l’année dernière. Elle a développé une pneumonie qui a fait durcir et rétrécir ses deux poumons, les privant de la plupart de leur fonctionnalité. Deux jours après sa pneumonie, elle a subi une greffe d’une partie du poumon gauche de son mari et d’une partie du poumon droit de son fils, qui se sont portés volontaires. Le chirurgien qui était responsable de cette opération, qui a duré 11h, Hiroshi Date, a dit : « Je pense qu’il y a beaucoup d’espoir pour ce traitement dans le sens qu’il crée une nouvelle option. » L’hôpital a déclaré que les deux donneurs sont dans un état stable, et la patiente, qui est actuellement en soins intensifs, devrait être libérée dans deux mois si tout va bien.
Pas de priorité pour la vaccination
Depuis quelques jours, des rumeurs disant que les athlètes japonais participant aux Jeux olympiques passeraient prioritaire pour se faire vacciner. Tamayo Marukawa, ministre des Jeux olympiques au Japon, a refusé d’accorder la priorité au vaccin contre le coronavirus aux athlètes. Bien que le Comité International Olympique (CIO) ait recommandé que les athlètes participant aux jeux soient vaccinés, il ne les y oblige pas. Marukawa a déclaré : « Bien que cela puisse changer selon les circonstances et les discussions entre le CIO et le comité organisateur, nous nous préparons pour des jeux qui ne nécessiteront pas de vaccination« . Et la ministre a ajouté lors d’une conférence de presse : « À l’heure actuelle, nous n’envisageons pas du tout de prioriser les vaccins ». Le Premier ministre, Yoshihide Suga, s’est engagé à organiser des Jeux olympiques et paralympiques de Tôkyô « sécuritaires », promettant de mettre en œuvre des mesures rigoureuses pour éviter la propagation de la COVID-19.