Dans la revue de presse du mercredi 22 mai, nous aborderons : la protestation de Tôkyô contre les remarques de l’ambassadeur chinois Jianghao Wu, les commémorations des essais de la bombe H à Bikini Atoll, et les nouvelles mesures de prévision météorologique face aux nombreuses pluies torrentielles dues au réchauffement climatique.
Tensions avec la Chine
Tôkyô a vivement protesté contre les remarques du nouvel ambassadeur de Chine au Japon, Jianghao Wu, qui a insinué que le Japon serait entraîné dans un conflit en soutenant Taïwan. Le secrétaire général du cabinet, Yoshimasa Hayashi, a annoncé mercredi que Tôkyô avait déposé une « sévère protestation » auprès de Pékin après les déclarations de Wu devant des politiciens et des universitaires japonais. Ces propos coïncidaient avec la visite d’une délégation japonaise à l’investiture du nouveau président taïwanais, Ching-te Lai, qualifié de « séparatiste dangereux » par la Chine. Wu avait averti que le soutien à Taïwan pourrait entraîner le Japon dans le « feu » du conflit. Hayashi a souligné l’importance de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan pour la sécurité nationale et internationale, réaffirmant la position du Japon en faveur d’une résolution pacifique des tensions. La Chine considère Taïwan comme une province rebelle et insiste sur la réunification, par la force si nécessaire. Les relations sino-japonaises sont tendues, exacerbées par des problèmes de sécurité et des restrictions sur les importations de fruits de mer japonais. Ce différend survient à l’approche d’un sommet trilatéral avec la Corée du Sud à Séoul.
Essais de la bombe Hydrogène
En cette année marquant le 70e anniversaire des essais de la bombe H américaine à Bikini Atoll, la communauté du port de Misaki, département de Kanagawa, s’efforce de perpétuer la mémoire d’une tragédie oubliée. En 1954, plus de 150 bateaux de pêche de ce port, célèbre pour ses thons, ont été contaminés par des substances radioactives. Kiichi Morita, 89 ans, ancien journaliste, rappelle les événements dans son livre, commandé par la municipalité de Miura. Le 17 mars 1954, la découverte des dommages radioactifs sur le Fukuryu Maru No. 5 a déclenché une onde de choc à Misaki, perturbant gravement l’économie locale. Malgré les efforts des autorités pour rassurer les consommateurs, la ville a subi une baisse des recettes fiscales. La photo du Kotoshiro Maru No. 7, obtenue par Morita, témoigne de cette époque sombre. Aujourd’hui, avec la diminution des témoins directs, Morita et d’autres comme le réalisateur Hideaki Ito, continuent de sensibiliser les nouvelles générations. « Prévenir l’usage des armes nucléaires est la mission de Misaki » affirme Morita, soulignant l’importance de transmettre ce message pour les siècles à venir.
Réchauffement climatique
Avec le réchauffement climatique, les pluies torrentielles deviennent plus fréquentes au Japon, rendant cruciale l’utilisation efficace des informations météorologiques pour prévenir les catastrophes. À partir du 28 mai, l’Agence météorologique japonaise (JMA) émettra des prévisions pour les zones de précipitations linéaires par département, un demi-jour à l’avance, grâce aux progrès des supercalculateurs. Ces zones, formées de nuages cumulonimbus successifs, provoquent de fortes pluies prolongées, comme lors des désastres de 2017 et 2018. Bien que l’exactitude des prévisions soit encore limitée, avec une réussite d’une sur quatre et des « ratés » dans la moitié des cas, des efforts continus visent à améliorer les modèles de prévision. D’ici cinq ans, l’objectif est de fournir des prévisions à l’échelle municipale. Entre-temps, les cartes de répartition des risques de la JMA et les cartes de dangers municipales sont des outils précieux pour les résidents. Une préparation précoce, surtout pour les personnes âgées et celles nécessitant de l’assistance, est essentielle pour une réponse rapide et efficace en cas de pluies torrentielles.