Lundi, le Premier ministre Yoshihiko Noda a annoncé le remaniement de son gouvernement.
Comme le veut la coutume, l’ensemble du gouvernement avait remis sa démission au Premier ministre peu de temps avant l’annonce. Avec ce remaniement qui intervient après l’adoption d’une loi visant la hausse de la taxe sur la consommation, Noda espère augmenter sa popularité et celle du Parti Démocrate Japonais (PDJ) dont il est le président avant les élections législatives anticipées qui devraient avoir lieu « dans un proche avenir ».
Kôichirô Gemba et Satoshi Morimoto respectivement ministre des Affaires étrangères et ministre de la Défense gardent leur poste alors que les relations avec la Chine restent tendues.
Aux finances, Jun Azumi passe Secrétaire Général du PDJ et est remplacé au ministère par Koriki Jojima, député ayant activement travaillé sur la hausse de la taxe sur la consommation.
Enfin, autre changement important, la nomination au ministère de l’Éducation de Makiko Tanaka, perçue comme proche de la Chine. Bien qu’elle n’est pas de rôle diplomatique officiel, sa nomination est avant tout un symbole et un signe à Pékin car elle est la fille de l’ancien premier ministre Kakuei Tanaka, qui avait conduit le Japon à normaliserses relations avec la Chine il y a tout juste 40 ans.
D’après les premiers sondages, le soutient au nouveau cabinet passe de 26.3% à 29.3%. Cependant, celui au PDJ baisse de 0.6 point à 12.3% ce qui de mauvais augure pour les prochaines élections d’autant plus que le principal adversaire, le Parti Démocrate Libéral (PLD) grimpe dans les sondage après l’élection à sa tête de Shinzô Abe atteignant ainsi les 39.4%.
Pierre-Etienne De Lazzer – sources: Le Monde, The Japan Times