Le Japon, la Corée du Sud et la Chine ont organisé cette rencontre entre les Ministres de l’Éducation respectifs alors que leurs pays ont souvent eu des différences de point de vue sur les guerres passées.
La période de la seconde guerre mondiale a souvent été un sujet épineux entre les trois pays, et le monde de l’éducation n’y échappe pas. En effet la manière de traiter cette partie du passé dans les livres scolaires a souvent créé des polémiques. Cependant il n’a pas été question de soulever ce problème lors de cette réunion entre les trois Ministres de l’Éducation. Au lieu de cela, ils se sont mis d’accord pour se réunir annuellement afin de travailler sur les programmes et partenariats d’échanges entre les universités mais aussi au niveau du primaire, secondaire et lycée. Les prochains rendez-vous sont déjà pris selon le Ministre de l’Éducation sud-coréen Lee Joon-sik. Ainsi la seconde réunion se tiendra au Japon et la troisième en Chine en 2018.
Les polémiques historiques ont été expressément omises, et Lee Joon-sik a déclaré que ce genre de réunion trilatérale entre les voisins d’Asie du Nord-Est devait servir à « planter les graines de la paix ». On pourrait même noter un certain effort de la part du Ministre de l’Éducation japonais, Hiroshi Hase, qui a déclaré lors de cette réunion: « Je suis confiant sur le fait que les échanges d’étudiants, d’enseignants et d’acteurs du paysage éducatif contribueront à établir la paix en Asie et dans le monde. Nos pays ont essayé tant bien que mal de régler les disputes concernant le règne colonial du Japon sur la Corée au début du 20e siècle et les agressions à l’encontre de la Chine durant la guerre. Les manuels scolaires ont souvent été au centre de ces querelles ».
L’éducation permettra t-elle enfin de mettre fin à ces conflits historiques? C’est en tout cas le défi que se sont lancé ces trois ministres en s’attaquant à ce chantier sous un nouvel angle : celui de la coopération.