Dans la revue de presse de ce jeudi 23 janvier 2025, voici nos actualités du Japon : l’ouverture de la session parlementaire, où la coalition au pouvoir est désormais minoritaire, les investisseurs qui augmentent leurs achats d’actions étrangères, ainsi que le harcèlement par les clients qui incite les travailleurs à temps partiel à démissionner.
Coalition sans majorité
Le Parlement entame aujourd’hui une session ordinaire de 150 jours marquée par une situation politique inédite. La coalition au pouvoir, dirigée par le Premier ministre Shigeru Ishiba, a perdu sa majorité à la Chambre basse lors des dernières élections. Désormais, chaque projet de loi, y compris le budget fiscal 2025, nécessitera le soutien de l’opposition pour être adopté. Cette configuration oblige le gouvernement à adopter une approche plus conciliante et à rechercher des compromis sensés avec les partis adverses. Ishiba a reconnu que ce style de gouvernance, initié lors de la précédente session parlementaire, est appelé à durer.
Achat massif d’actions
Les investisseurs japonais ont intensifié leurs achats d’actions étrangères, motivés par des indicateurs économiques américains favorables. Depuis le 18 janvier, ils ont investi un montant net de 489,8 milliards de yens (3,13 milliards d’euros) dans des actions étrangères, marquant leur deuxième plus important investissement hebdomadaire depuis septembre 2024. Cette tendance est soutenue par l’élargissement du programme Nippon Individual Savings Account (NISA), qui encourage l’investissement individuel. Parallèlement, les investisseurs ont acquis pour 1 010 milliards de yens (6,46 milliards d’euros) de titres de dette étrangers, tandis que les actions japonaises ont enregistré une légère sortie de 66,1 milliards de yens (406 millions d’euros). Ces mouvements pourraient exercer une pression supplémentaire à la baisse sur le yen, déjà affaibli par les écarts de taux d’intérêt avec les États-Unis.
Les employés à mi-temps en difficultés
Le harcèlement de la clientèle incite de nombreux travailleurs à temps partiel à quitter rapidement leur emploi. Selon une enquête menée par Mynavi, 34,2% des entreprises ayant rencontré des problèmes de harcèlement, à cause de clients, ont constaté des départs dans le mois suivant l’embauche, contre 22,7% dans les entreprises sans de tels problèmes. Par ailleurs, 36,7% des répondants n’ont pas mis en place de mesures préventives contre ce type de harcèlement. Parmi celles qui ont agi, environ 30% ont élaboré des directives de base, et environ 10% ont mené des entretiens pour détecter le harcèlement ou ont créé des points de consultation. Environ 45,7% des entreprises ont rapporté que leurs travailleurs à temps partiel ont été confrontés à des comportements tels que des cris au cours de l’année écoulée.