Le premier ministre Shinzô Abe sera en Europe du 29 avril au 8 mai. Il passera par l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Portugal, l’Espagne, la France et la Belgique.
Shinzô Abe enchaînera mardi 29 avril des visites officielles dans pas moins de six pays de l’Union Européenne : Allemagne, Grande-Bretagne, Portugal, Espagne, France, Belgique. Lors de ce voyage, le premier ministre compte renforcer les liens que le Japon a avec l’Europe aussi bien sur le plan économique que militaire. Économique car, en plus de négocier des partenariats économiques, il assistera à une réunion de l’OCDE (dont le Japon fait partie), où il donnera un discours. Militaire car il rencontrera notamment Anders Fogh Rasmussen, le secrétaire général de l’OTAN.
L’un des rendez-vous importants que M. Abe a sur son agenda est un sommet à Bruxelles programmé pour le 7 mai, il y sera principalement question de sécurité et défense. Les leaders politiques présents réaffirmeront leur position ferme concernant les conflits qui doivent être « résolus de manière pacifique et selon les lois internationales, et non par la force et la coercition ». Ce qui semble être un message direct à la Chine, même si elle ne sera probablement pas citée. Pékin s’était octroyé illégitimement en novembre un espace aérien en créant une zone d’identification aérienne (ZAI) qui englobent les controversées îles Senkaku, ce qui n’avait pas manqué de faire grincer des dents toute la communauté internationale. En ce qui concerne l’Ukraine, le Japon et l’Union Européenne affirmeront conjointement qu’ils « ne reconnaissent pas l’annexion de la Crimée par la Russie » et « condamnent son action ».
Ceci devrait permettre au Japon de gagner plus d’importance sur le plan mondial, chose que Shinzô Abe souhaite pour sa stratégie qui, à terme, doit donner un rôle plus important à son pays sur les grandes questions internationales.