Suite aux récents événements dramatiques, le Premier Ministre veut élargir le champ d’action des Forces Japonaises d’Autodéfense (FJA), afin de leur permettre de porter secours aux citoyens japonais à l’étranger.
La mort des deux otages japonais, Kenji Goto et Haruna Yukawa, a remis sur le devant de la scène le rôle des FJA. Cela n’est pas vraiment nouveau car, Shinzô Abe avait déjà émis et défendu cette idée d’élargir le champ d’action de la FJA. Cependant les événements de ces deux dernières semaines lui ont donné matière pour appuyer son propos. C’est durant une session à la Chambre Haute lundi 2 février, qu’il a suggéré de donner des mandats spéciaux à la FJA en cas de crise impliquant la vie de citoyens japonais. Il a déclaré : « En l’état actuel, si des civils, ou des membres d’ONG, étaient en danger, ils (la FJA) ne pourraient pas leur porter secours, et cela même avec le consentement des pays tiers impliqués. Je veux ouvrir la discussion sur des moyens pour les sauver ». Il a ajouté à cela qu’il y avait de nombreux japonais travaillant avec des ONG partout dans le monde : « Nous pensons à l’éventualité d’utiliser des armes pour supprimer toute menace et les secourir ». M. Abe doit soumettre un nouveau projet de loi à la Diète ce printemps qui pourrait redéfinir le rôle de la FJA.
Le Premier Ministre tient cependant à être prudent, et a rappelé que le Japon ne rejoindrait pas une quelconque coalition qui aurait pour but de bombarder l’État Islamique ou de participer à un effort logistique. Il a déclaré : « Nous voulons mettre en avant l’idée d’un pacifisme proactif afin de créer un monde sans terrorisme ». Il a également souligné que l’objectif est aussi de garantir une certaine paix et stabilité au Moyen-Orient, première source pétrolière du Japon. Il a ajouté pour finir : « aucun pays n’est à l’abris du terrorisme. C’est pourquoi la communauté internationale doit coopérer et partager des informations ».
Il a raison.
Vu comme ça oui